La bataille de la rivière noire
Notice
Images de la bataille de la rivière Noire qui fait suite à celle d'Hoa Binh et qui a eu lieu à Noël 1951.
Éclairage
Au printemps 1951, De Lattre lance une série d'offensives sur le delta du Fleuve rouge (voir Opération Méduse au nord d'Haïphong) au cours desquelles son fils unique, Bernard de Lattre, trouve la mort lors de la bataille de Ninh Binh (Bataille du Day, mai 1951).
Profondément affecté par cette disparition, le Haut-commissaire n'en poursuit pas moins sa mission en Indochine et lance à l'automne 1951 une nouvelle opération au Tonkin, dans le delta de la rivière noire cette fois. L'objectif est le même : contrecarrer la progression des troupes vietminh de Giap après la défaite française cruciale de Cao Bang en octobre 1950 et reprendre certains sites majeurs comme la ville de Hoa Binh.
Les Actualités cinématographiques présentent la situation au tournant de l'année 1951-1952, alors que le Corps expéditionnaire tient encore la zone, mais au prix de difficultés de plus en plus grandes. Le sujet insiste notamment sur l'appui aérien des troupes et énonce de manière très claire, au moyen de nombreuses images de champignons incandescents brûlant la jungle hostile, que l'armée française emploie « le largage massif de bombes au napalm » pour « neutraliser partout les pénétrations de l'ennemi ».
La propagande de l'époque ne fait donc pas mystère des méthodes utilisées pour remporter la victoire sur le Vietminh et si la postérité a oublié l'usage du napalm en Indochine, ce sujet rappelle qu'à l'époque cet aspect « stratégique » faisait l'objet d'une large publicité.
La ville de Hoa Binh est finalement évacuée par les Français en février 1952, quelques semaines seulement après la mort du général de Lattre (11 janvier 1952).