Une maison sur la Mayenne
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Résumé
Rencontre avec Gildas Rayer et sa compagne qui vivent sur une péniche, amarrée à Laval, au pied du viaduc.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
10 août 2016
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Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales de la Mayenne
Outre Ambroise Paré et Alfred Jarry, Laval a vu naître Alain Gerbault, célèbre skipper et écrivain, véritable père de la navigation en solitaire qu’il a pratiquée dans l’Atlantique, le Pacifique et l’Océan Indien. D’ailleurs, à défaut de façade maritime, le département de la Mayenne tire son nom de la rivière qui le traverse de part en part, du nord au sud. Et cette rivière constitue une voie de circulation à part entière, sur laquelle voguent bateaux de pêche et de plaisance, comme le Vallis Guidonis aperçu à l’image. Moins nombreuses, les péniches sont des embarcations aménagées pour servir d’habitations. On appelle d’ailleurs ceux qui les occupent des « pénichards ». Pierre-Éric Cally et Pascal Cosset ont rencontré deux d’entre eux, amarrés à Laval. Ce portrait de bateliers, diffusé dans le 12-13 au cœur de l’été 2016, donne l’occasion de découvrir un mode de vie original et de s’intéresser aux projets dont fourmille ce couple.
Pour désigner une petite résidence secondaire ou un logement occupé occasionnellement, on emploie parfois l’expression de « pied-à-terre ». Le logement insolite présenté dans ce reportage est tout le contraire : il flotte sur l’eau et peut s’y déplacer. La vie y est forcément animée, les pannes et autres soucis techniques donnent l’occasion de bénéficier de la solidarité entre bateliers et font partie du quotidien. Et ce quotidien, c’est celui de Gildas Rayer et Laëtitia Hubert depuis 2014. Lavalloise d’origine, Laëtitia allait voir le bateau d’Alain Gerbault au jardin de La Perrine quand elle était petite. Elle s’est même lancée autour du monde sur les traces de l’explorateur, avec des amis et quatre ans durant, quand elle était plus jeune. Né à Château-Gontier, Gildas a été saisonnier, vivant à la montagne en hiver et sur la côte en été. Cela ne s’invente pas : ils se sont rencontrés à bord d’un bateau, sur la Mayenne, à Chenillé-Changé (Maine-et-Loire). Et se sont fixés à une cinquantaine de kilomètres au nord, en plein cœur de Laval, au pied du viaduc. Au moment du tournage, ils y occupent une péniche de 12 m de long, l’Éden, qui porte bien son nom, complètement équipée et aménagée par leurs soins. Au-delà de leur port d’attache, ils avouent être libres de leurs mouvements et ne pas hésiter à se déplacer au gré de leurs envies.
Ces envies, ils veulent les partager avec tous ceux qui le souhaitent. À la barre de son embarcation, Gildas dévoile un projet qu’il mûrit avec sa compagne : ouvrir une chambre d’hôtes et proposer aux convives des balades festives sur la rivière. Tandis que la vidéo s’achève sur ces perspectives pleines d’espoir, la suite de leur histoire a très rapidement permis de concrétiser ces projets, et même de les dépasser. En effet, moins de six mois après le reportage, Laëtitia et Gildas achètent une seconde péniche, au nom évocateur : l’Idylle (janvier 2017). La raison de cette nouvelle acquisition ? La meilleure qui soit : un heureux événement attendu pour août 2017. Après la naissance, la famille s’installe donc dans l’Idylle, plus spacieuse, et transforme l’Éden, devenue trop petite pour trois, en chambre d’hôtes. Ce sont désormais les convives qui bénéficient des équipements de la péniche. Les bateliers ont pris goût à cette nouvelle activité d’accueil et ont également ouvert une chambre d’hôtes sur l’Idylle, décidément déterminés à partager leur mode de vie insolite.
Mais pas question d’abandonner les projets pour autant ! Leur prochaine ambition consiste à gagner encore en autonomie et en cohérence avec leurs idéaux écologiques. Afin de ne plus être tributaires du branchement à une borne électrique sur le pont d’amarrage, ils envisagent de produire leur propre énergie, par exemple en installant sur leurs péniches des panneaux solaires voire des éoliennes. Ce dernier équipement aurait l’avantage d’ajouter la force du vent au doux tangage de l’eau.
Bibliographie
Histoire de la batellerie
- Bernard Le Sueur, Navigations intérieures : histoire de la batellerie de la préhistoire à demain, Grenoble, Glénat / Chasse-Marée, 2012, 239 p. [Arch. dép. Mayenne, hc 678].
- Alain Gerbault, Mon bateau « l'Alain Gerbault », Paris, Amiot-Dumont, 1952, 191 p. [Arch. dép. Mayenne, mb 39].
Les « pénichards »
- Alisa Kotmair et Elizabeth Luc (trad.), Vivre sur l'eau. Bateaux, cabanes et autres maisons flottantes, Vanves, EPA Éditions, 2021, 272 p.
- Jean-François Vallée, « Ils habitent sur une péniche en pleine ville », Ouest-France, 2 juin 2017 (https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/ils-habitent-sur-une-peniche-en-pleine-ville-5037572).
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Marion Naumann
Dans la série des maisons insolites, en voilà une à l’allure mystérieuse, mieux encore, elle se déplace.Alors pour la découvrir, il suffit d’aller faire un petit tour sur la Mayenne, l’été on y croise toutes sortes de bateaux pour la pêche ou la promenade mais il y a aussi des embarcations où l’on vit à l’année, comme celle d’un corsaire chaleureux que Pierre-Erik Cally et Pascal Cosset ont rencontré.
Pierre-Erik Cally
Entre rivière, la Mayenne, et mer des Sargasses, ce bateau semble sortir d’un film de pirates.Capitaine Gildas et son embarcation ne passent pas inaperçus, il faut dire qu’il vit dans ce surprenant logis depuis 2 ans.
Gildas Rayer
Il faut juste oser quoi !Oser passer le cap, le cap quoi... parce que c’est pas commun c’est sûr, mais moi j’y trouve beaucoup plus d’avantages que sur une maison quoi !C'est... au quotidien, c’est un peu plus vivant quoi, il y a toujours… il faut être vigilant.Un bateau ça vit beaucoup plus qu’une maison.
Pierre-Erik Cally
Et cette petite péniche de 12 mètres, c’est lui et sa compagne qui l’ont retapée, aménagée, un foyer donc en perpétuel mouvement mais véritable appartement, confortable, et plutôt chaleureux, moitié chalet savoyard, moitié goélette XIXème.
(Musique)
Pierre-Erik Cally
Sans oublier sa superbe terrasse avec vue imprenable sur rivière.
Laetitia
On ne peut pas vraiment avoir tout ce qu’a une maison mais… mais on s’en rapproche quand même quoi.
Interviewer
Et puis, pas forcément toujours au même endroit, vous bougez.
Laetitia
Voilà, on a l’avantage d’être libre et de pouvoir enlever l’amarre quand on veut, partir pour le week-end ou partir sur le plus long terme et ça, ça n’a pas de prix quoi !
Pierre-Erik Cally
Et comme sur la mer, il y a des rencontres et une vraie solidarité lorsque, par exemple, il faut apponter.Un autre équipage est à la manœuvre aux côtés de Gildas et Laetitia, normal, les marins au long cours représentent une grande famille.
Bernard Gillot
On essaie de donner la main quand on peut mais là, on n’a pas trop le temps parce qu’on va partir en croisière mais oui, on essaie toujours d’aider les plaisanciers.Par exemple, hier soir, un plaisancier avait un problème avec une prise, bon ben, même si c’est… l’heure est passée et puis qu’on devrait être… rentrés chez nous, ben on donne un petit coup de main comme ça parce que pour nous, c’est normal ça.
Pierre-Erik Cally
Alors si d’autres éventuels candidats à la vie sur l’eau ont des projets, Gildas les conseillera avec plaisir.Il est même prévu dans l’avenir d’aménager une chambre d’hôtes et d’organiser des balades festives à bord.Les corsaires seraient plus accueillants en Mayenne que dans les Caraïbes.
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