Les Britanniques installés dans la Mayenne
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Résumé
Plusieurs milliers de Britanniques vivent en Mayenne où ils ont trouvé un environnement favorable pour travailler, investir ou y passer leur retraite. Rencontre avec quelques uns d'entre eux, installés dans le nord du département, à Mayenne et à Carelles.
Date de publication du document :
01 sept. 2021
Date de diffusion :
04 nov. 2014
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Contexte historique
ParProfesseur certifié d'histoire-géographie au collège Volney, Craon (Mayenne)
Publication : 01 sept. 2021
En 2019, 33,3 % des immigrés vivant en France sont nés en Europe. Viennent en tête ceux nés au Portugal, en Italie et en Espagne, puis ceux nés au Royaume-Uni (148 000 personnes) que l’on rencontre surtout en Nouvelle-Aquitaine et plus largement dans l’ouest du pays. Parmi ces derniers, environ 3 000 seraient installés en Mayenne (et non 6 000 comme indiqué dans le reportage), principalement dans le nord du département, de Landivy à Pré-en-Pail en passant par les secteurs de Gorron, d’Ambrières, de Mayenne, de Lassay-les-Châteaux et de Villaines-la-Juhel. Ceci dit, le centre et le sud du département attirent aussi les « Anglais » (en fait, parfois Gallois ou Écossais). Comme dans le reste de la France, la moitié des personnes venues du Royaume-Uni sont arrivées entre 1990 et 2006.
Pourquoi venir vivre en France ? Les raisons sont multiples. Les retraités actuels étaient souvent venus en France lors de leurs vacances estivales. Des affinités se sont développées avec les lieux, avec les gens ou avec le soleil. Ils s’intègrent facilement, sont heureux de communiquer en français. Ils aiment le rythme de vie assez lent de la France rurale, certains apprécient le faible taux de criminalité, d’autres les champs avant la récolte. D’autre part, au Royaume-Uni, beaucoup de programmes de télévision sont diffusés sur les Britanniques vivant en France. Ils montrent comment les gens ayant acheté des propriétés peuvent obtenir beaucoup plus en France qu’en Angleterre avec un budget identique. Ces programmes sont presque toujours filmés quand il fait beau ! Les prix du foncier et de l’immobilier sont en effet très intéressants en Mayenne. Beaucoup, ayant l’amour des belles pierres, s’investissent totalement dans leur nouvelle propriété. Certains apprécient la nourriture et les vins français ou plus globalement la culture française. Quelques-uns évoquent le bon accueil des Mayennais. Enfin, d’autres encore accueillent des séjours linguistiques pour les enfants afin d’apprendre l’anglais, comme au château Beaumont à Chailland !
Cependant, les Britanniques mettent en avant des problèmes. Ils peuvent être émotionnels en raison de la solitude et de l’isolement (sauf en ville). Ils peuvent être administratifs, des difficultés apparaissent face au système de santé (carte vitale, paperasserie…). Ils peuvent être financiers pour ceux qui viennent en Mayenne pour travailler. De plus, c’est plus facile de se faire des amis entre anglophones qu’avec des francophones. Le problème de la langue est partout. Une fois installé les quelques mots d’usage courant ne suffisent plus, notamment s’il faut changer un robinet, réparer une tondeuse…
La presse locale s’est intéressée à la présence des « Anglais ». Les articles sont nombreux : Les Anglais se sentent bien en Mayenne et y restent
(Ouest-France, 2009), Un couple anglais a transformé l’ancien moulin en gîte haut-de-gamme
avec piscine, gymnase et petite salle de cinéma à Désertines (Ouest-France, 2018), Tous les samedis et lundis matin, un groupe d’une vingtaine de Britanniques transforment le bar La Gouline (à Villaines-la-Juhel) en véritable pub anglais
. (Courrier de la Mayenne, 2018), Commerce. Gorron, le village mayennais aux six commerces anglais
(Ouest-France, 2018), Brexit : en Mayenne, les Anglais attendent
(L’Avenir agricole, 2019) et Carelles. Ces Anglais qui aiment vivre dans le Nord-Mayenne
(Ouest-France, 2018).
Notre reportage présente également les Anglais de Carelles. Le reporter se tourne d’abord vers les Français qui avouent les avantages économiques apportés par les Britanniques, ce qui ne figure jamais dans les articles cités. On voit par la suite des Anglais heureux, apprécier leur vie en Mayenne. Auparavant, à Mayenne, on a pu découvrir un couple mixte, situation peu évoquée dans la plupart des articles de la presse locale. Le monsieur, français, a son idée sur la présence de nombreux Anglais en Mayenne : c’est la proximité du circuit automobile du Mans. Il est vrai que les Britanniques se passionnent pour la compétition automobile, mais c’est surtout lui qui est passionné avec son superbe bolide de collection ! Sinon, les arguments invoqués sont les mêmes à la télévision et dans la presse. Un an et demie après ce reportage, lors d’un référendum (le 23 juin 2016) les habitants du Royaume-Uni votent pour le retrait de leur État de l’Union européenne. Cela aura pour conséquence de soulever beaucoup d’interrogations longtemps sans réponses chez les Anglais installés en Mayenne. Le Brexit est effectif depuis le 31 janvier 2020.
Bibliographie
- Périodique : Insee Première
- Journaux : Courrier de la Mayenne, Ouest-France.
- Sites internet : insee.fr, ined.fr, atlantico.fr et mayenne-tourisme.com
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Présentatrice
C’est en Mayenne que nous allons, un département très prisé des Anglais.Ils seraient 6 000 à y vivre aujourd’hui.Pierre-Erick Cally et Pascal Cosset ont partagé un tea-time avec nos amis d’outre-Manche.
(Musique)(Bruit)
Pierre-Erick Cally
Rencontre so british, à quelques yards du château de Mayenne, où l’on échangea pas mal de tirs d’arbalète durant la guerre de 100 ans.Mais, les temps ont changé, c’est désormais l’entente cordiale au moins pour 100 ans.Et nos sympathiques voisins are welcome, sont les bienvenus.Quant à cet heureux propriétaire d’une rarissime Marcos, surprise, lui est bien français, c’est son épouse qui est over chanel.À eux deux, ils ont créé une petite entreprise, partagée entre agence immobilière et mini consulat, officieux évidemment.Ici, depuis 10 ans, on assiste tous les concitoyens tentés par la grande aventure.
Anita Rankin
C’est une clientèle qui reste, peut-être un petit peu décalée, dans le sens que nous, peut-être, on ne recherche pas la même chose que les Français recherchent.Et c’est ça qui est bien dans la réciprocité des choses, qu’on est peut-être normal pour les Français, devient quelque chose d’exceptionnel pour un Anglais, et le contraire.
Pierre-Erick Cally
De quoi séduire aussi son époux, très amoureux des belles voitures, comme les Britanniques.Et la Sarthe à côté et son circuit des 24 heures seraient un véritable atout.
Marcel Treton
Je pense, effectivement, un des intérêts de la Mayenne, c’est la proximité du Mans.Éventuellement, Lohéac aussi un petit peu, mais quand même beaucoup moins, parce que je crois que la grande passion, c’est quand même la voiture ancienne.Le Mans, une grande partie de l’existence du Mans est quand même extrêmement liée à l’Angleterre.
Pierre-Erick Cally
Pour le Mans peut-être, mais surtout pour une Mayenne préservée, la nature, les chevaux, les vieilles pierres.Ils seraient un peu plus de 6 000 Britanniques, ce qui pour une population de 300 000 habitants représente un bon ratio.Et puis, certains s’investissent dans le tissu économique.À l’image de ce gîte par exemple, très prisé.Pour sa propriétaire, le cadre idéal pour une nouvelle vie, sans trop se dépayser.
Alison Benn
Oui, quand je vivais dans le Yorkshire, c’était pareil, les monts, la campagne, ça ressemble vraiment.C’est pourquoi j’aime vivre ici.C’est la même chose.
(Bruit)
Pierre-Erick Cally
Et c’est à Carelles que l’on peut découvrir ce home sweet home, Carelles, 300 habitants et environ une vingtaine de demeures achetées par les Britanniques.Il y a 20 ans, ça râlait un peu avec le prix des maisons qui augmentait.Aujourd’hui, personne ne regrette leur présence, encore moins le seul commerce de la commune.Alors, vous parlez anglais ?
Isabelle Bruchet
Oui, très bien.Pas du tout, enfin un petit peu.Mais, on arrive à communiquer, c’est ça qui est bien.Parce qu’en fait ce qu’ils recherchent, c’est parler français aussi.J’en avais encore un hier, qui est là en vacances, qui m’a dit qu’il revenait au mois de décembre avec sa famille et il cherche à communiquer.
Pierre-Erick Cally
Et parmi ces nouveaux venus à Carelles, un retraité musicien, devenu plus froggy que les froggies].Lui, se sent carrément Carellais.
David Nixon
Absolument !Chaque année, les grandes fêtes à Carelles, je joue dans la fanfare du village, je joue la grosse caisse, j’aime ça.J’habite ici, quand je suis mort, je suis décédé, enterrer en France.France, c’est... my home.
Pierre-Erick Cally
Chez vous ?
David Nixon
Chez vous ouais... chez moi.
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