Inauguration du barrage de Saint-Fraimbault-de-Prières
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Résumé
Après plus de trois ans de travaux, le barrage de Saint-Fraimbault-de-Prières a été inauguré en présence de nombreuses personnalités. Dans son discours, le préfet Marcel Julia évoque la création à venir d'une base de voile, alors que René Ballayer, président du Conseil général, met en avant l'amélioration de la qualité de vie des Mayennais grâce notamment à une meilleure distribution d'eau potable.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
16 oct. 1978
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Contexte historique
ParProfesseur certifié d'histoire-géographie au collège Volney, Craon (Mayenne)
Dans ce reportage en noir et blanc, l’inauguration du barrage de Saint-Fraimbault débute par la découverte d’une plaque à la mémoire de Gilbert Gosselin, directeur départemental de l’agriculture de la Mayenne entre 1967 et 1971. Il a participé aussi au développement du Syndicat à vocation économique et touristique des Coëvrons (SVET), créé en 1966 pour lequel un fonds européen d’orientation et de garantie agricole (ou FEOGA) sera obtenu. Ce syndicat a disparu en 2012 par fusion pour former la communauté de communes des Coëvrons.
Mais revenons à notre barrage ! Quelles raisons ont poussé les autorités et les élus à construire ce barrage ? Lors de sa présence en Mayenne, le préfet Gérolami en 1975 évoquait trois axes : d’abord alimenter en eau potable certaines communes du nord du département, ensuite écrêter les crues de la rivière, enfin lancer des opérations d’hydraulique. Il fait état d’une décision de la commission permanente du conseil régional des Pays de Loire. Le projet initial prévoit un budget de 15 millions de francs financé par l’État, la Région et le Département (maître d’ouvrage). Les travaux, débutés en août 1975 doivent être terminés en juillet 1977 afin de remplir le bassin en novembre 1977. Ils sont confiés à l’entreprise Brochard et Gaudichet. Enfin, le barrage lui-même doit avoir une hauteur de 15 mètres 50 et retenir 5 millions de mètres cubes d’eau.
Qu’en est-il lors de l’inauguration en octobre 1978 ? Les intervenants donnent un certain nombre de renseignements techniques. Le plan d’eau couvrira 142 hectares, retenant 4,5 millions de mètres cubes (moins qu’en 1975). Finalement, le barrage coûte 18 millions de francs. Peut-être est-ce dû à la préparation d’une base nautique ? Ou parce que les objectifs sont plus nombreux ? En 1978, il s’agit d’assurer la régularité du débit de la Mayenne, d’obtenir une ressource en eau potable pour une trentaine de petites communes du secteur, de lancer une base touristique, enfin de pratiquer une irrigation à vocation agricole.
Les orateurs qui interviennent dans ce reportage sont Marcel Julia (né à Mostaganem en 1930, préfet de la Haute-Corse en 1976, de la Mayenne en 1977, de la Martinique en 1979, du Var en 1981…, admis à la retraite en 1994) et René Ballayer (né à Andouillé en 1915, maire d’Ernée de 1959 à 1986, président du conseil général de la Mayenne de 1973 à 1992 et sénateur de la Mayenne de 1974 à 2001). On observe également à l’écran la présence d’un certain nombre d’officiels comme Raoul Vadepied (maire d’Evron de 1951 à 1977, sénateur de la Mayenne de 1965 à 1983), Marie-Louise Ramond (maire de Saint-Fraimbault-de-Prières de 1977 à 1983, directrice d’école honoraire), François d’Aubert (député de la Mayenne de 1978 à 1995, puis de 1997 à 2004, maire de Laval de 1995 à 2004, puis de 2005 à 2008)…
En 2022, le « lac de Haute-Mayenne » comprend la confluence des rivières de la Mayenne, de la Varenne et de la Colmont. Il couvre les communes de Saint-Fraimbault-de-Prières, d’Ambrières-les-Vallées, de Saint-Loup-du-Gast et de La Haie-Traversaine. Le barrage joue pleinement son rôle : un système maintient un niveau constant de l’eau, une micro-centrale électrique est exploitée par EDF (ce n’était pas évoqué dans les années 1970). En aval, un captage d’eau est confié à la Générale des Eaux qui dessert le syndicat mixte de renforcement en eau potable du Nord-Mayenne. Le Conseil général surveille notamment la qualité de l’eau, la sédimentation, la faune présente (poissons, libellules, amphibiens, nicheurs, chauve-souris…). L’activité touristique est développée. Une randonnée pédestre d’environ 15 km est possible, la pêche s’est développée (carpe, brochet, sandre), une cale d’embarquement a été progressivement mise en service (canoë de randonnée et course en ligne), une base départementale de voile, le parc des loisirs de Vaux, le vélo-rail de Saint-Loup-du-Gast, plusieurs panoramas comme celui du viaduc de la Rosserie.
Bibliographie
Journaux :
- Ouest-France, 1950-1970
Sites internet :
- mayenne-communaute.net/commune/saint-fraimbault-de-prieres/
- mayenne-tourisme.com
Transcription
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