La publicité autorisée sur les radios locales privées
04 avril 1984
01m 13s
Réf. 00093
Notice
Résumé :
Lors d'une conférence de presse, le Président de la République François Mitterrand se déclare favorable à l'introduction de la publicité au sein des radios locales privées.
Type de média :
Date de diffusion :
04 avril 1984
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Le mercredi 4 avril 1984, François Mitterrand tient une conférence de presse concernant la politique intérieure. La question de la crise industrielle en Lorraine est au coeur du discours du président.
Lors des questions diverses, François Mitterrand en profite pour annoncer à la surprise générale qu'il souhaite l'autorisation de la publicité sur les nouvelles radios locales privées, ex-radios libres.
Cette annonce est un véritable coup de théâtre pour le nouveau monde de la modulation de fréquence. Jusqu'ici le premier ministre, Pierre Mauroy, et son secrétaire d'Etat chargé des techniques de la communication, Georges Fillioud, s'étaient toujours prononcés contre l'introduction de la publicité dans le domaine des radios locales. Ils refusaient que des puissances d'argent s'introduisent dans ce nouvel espace médiatique qui devait, selon eux, rester aux mains d'associations au service d'une communication sociale de proximité. Ils étaient également sensibles aux craintes des acteurs de la presse quotidienne régionale qui redoutaient la perte de leurs annonceurs locaux aux profits des nouvelles radios.
Cependant, dans les faits, la situation des radios locales privées est très éloignée de cet idéal. Beaucoup d'associations ne sont plus que des façades qui masquent des radios pilotées par des collectivités territoriales (TSF 93, la radio du conseil général de Seine Saint-Denis) ou par de véritables entrepreneurs capitalistes (Jean-Paul Baudecroux à NRJ). La publicité déguisée ou clandestine est devenue le mode préférentiel de financement de la majorité de ces radios.
Les pouvoirs publics doivent alors choisir entre interdire les radios qui dérogent à la loi ou accepter que la loi qu'ils ont fait voter soit ouvertement bafouée. Le 4 avril 1984, François Mitterrand annonce que les radios qui souhaitent diffuser de la publicité en FM doivent se doter d'un statut d'entreprise. En échange, les radios qui refusent la publicité reçoivent une subvention de fonctionnement alimentée par une taxe parafiscale sur les recettes publicitaires des médias audiovisuels (le FSER). La loi du 1er août 1984 entérine ces changements.
Mais déjà, de nouveaux problèmes apparaissent : les radios commerciales, afin d'attirer des annonceurs, se dotent d'émetteurs surpuissants qui brouillent Radio France et les autres radios locales. C'est le début d'un nouveau conflit.
Lors des questions diverses, François Mitterrand en profite pour annoncer à la surprise générale qu'il souhaite l'autorisation de la publicité sur les nouvelles radios locales privées, ex-radios libres.
Cette annonce est un véritable coup de théâtre pour le nouveau monde de la modulation de fréquence. Jusqu'ici le premier ministre, Pierre Mauroy, et son secrétaire d'Etat chargé des techniques de la communication, Georges Fillioud, s'étaient toujours prononcés contre l'introduction de la publicité dans le domaine des radios locales. Ils refusaient que des puissances d'argent s'introduisent dans ce nouvel espace médiatique qui devait, selon eux, rester aux mains d'associations au service d'une communication sociale de proximité. Ils étaient également sensibles aux craintes des acteurs de la presse quotidienne régionale qui redoutaient la perte de leurs annonceurs locaux aux profits des nouvelles radios.
Cependant, dans les faits, la situation des radios locales privées est très éloignée de cet idéal. Beaucoup d'associations ne sont plus que des façades qui masquent des radios pilotées par des collectivités territoriales (TSF 93, la radio du conseil général de Seine Saint-Denis) ou par de véritables entrepreneurs capitalistes (Jean-Paul Baudecroux à NRJ). La publicité déguisée ou clandestine est devenue le mode préférentiel de financement de la majorité de ces radios.
Les pouvoirs publics doivent alors choisir entre interdire les radios qui dérogent à la loi ou accepter que la loi qu'ils ont fait voter soit ouvertement bafouée. Le 4 avril 1984, François Mitterrand annonce que les radios qui souhaitent diffuser de la publicité en FM doivent se doter d'un statut d'entreprise. En échange, les radios qui refusent la publicité reçoivent une subvention de fonctionnement alimentée par une taxe parafiscale sur les recettes publicitaires des médias audiovisuels (le FSER). La loi du 1er août 1984 entérine ces changements.
Mais déjà, de nouveaux problèmes apparaissent : les radios commerciales, afin d'attirer des annonceurs, se dotent d'émetteurs surpuissants qui brouillent Radio France et les autres radios locales. C'est le début d'un nouveau conflit.
Félix Paties