La nuit de la presse
23 juin 1949
01m 34s
Réf. 00050
Notice
Résumé :
Reportage sur "la Nuit de la presse" au Cercle Interallié en présence de Vincent Auriol, le Président de la République, accompagné de Gaston Monnerville, Président du Conseil de la République, et de François Mitterrand, secrétaire d'Etat à l'Information. Interview de François Mitterrand par Lise Elina sur son court passé de journaliste avant la présentation du spectacle par Jean Desailly.
Date de diffusion :
23 juin 1949
Source :
RDF
(Collection:
La nuit de la presse
)
Personnalité(s) :
Éclairage
Le 23 juin 1949, François Mitterrand, secrétaire d'Etat en charge de l'information, assiste à « la nuit de la presse », au Cercle Interallié. La journaliste Lise Elina profite de l'occasion pour l'amener à évoquer son passé de journaliste.
François Mitterrand s'initie à la pratique de la presse en parallèle à ses études, dans la seconde moitié des années 1930. Il préside alors la Revue Montalembert, journal du foyer dans lequel il réside. Il collabore également, à l'occasion, au quotidien L'Echo de Paris. Plus tard, il signe quelques articles dans des journaux de camps de prisonniers lors de sa captivité en Allemagne en 1940 et 1941. Il est ensuite directeur-éditorialiste de Libres, le journal des prisonniers de guerre, après la Libération. Pour subsister, il devient rédacteur en chef de Votre beauté, une revue consacrée aux soins du corps féminin, appartenant à Eugène Schueller, le fondateur de L'Oréal. Ce poste est pensé comme temporaire. Ses amis François Dalle et André Bettencourt souhaitent l'aider à fonder une revue littéraire au sein de leur Société moderne d'édition parisienne. Cependant, ce projet n'aboutit pas : son élection à l'Assemblée nationale en novembre 1946 achève sa brève carrière d'homme de presse.
A défaut d'être journaliste, l'homme politique François Mitterrand devient secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil chargé de l'information dans les gouvernements successifs Marie, Schuman et Queuille en 1948 et 1949. Cette fonction est importante. En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'espace médiatique français est en pleine recomposition. Par exemple, la presse quotidienne régionale est en expansion tandis que beaucoup de quotidiens nationaux font face à des difficultés financières. La véritable révolution de cette période est surtout l'essor de la télévision, monopole d'Etat. La Radio Diffusion Française (RDF) devient la Radiodiffusion Télévision Française (RTF) en février 1949. François Mitterrand choisit alors le format d'image de la télévision française : une résolution de 819 lignes.
François Mitterrand s'initie à la pratique de la presse en parallèle à ses études, dans la seconde moitié des années 1930. Il préside alors la Revue Montalembert, journal du foyer dans lequel il réside. Il collabore également, à l'occasion, au quotidien L'Echo de Paris. Plus tard, il signe quelques articles dans des journaux de camps de prisonniers lors de sa captivité en Allemagne en 1940 et 1941. Il est ensuite directeur-éditorialiste de Libres, le journal des prisonniers de guerre, après la Libération. Pour subsister, il devient rédacteur en chef de Votre beauté, une revue consacrée aux soins du corps féminin, appartenant à Eugène Schueller, le fondateur de L'Oréal. Ce poste est pensé comme temporaire. Ses amis François Dalle et André Bettencourt souhaitent l'aider à fonder une revue littéraire au sein de leur Société moderne d'édition parisienne. Cependant, ce projet n'aboutit pas : son élection à l'Assemblée nationale en novembre 1946 achève sa brève carrière d'homme de presse.
A défaut d'être journaliste, l'homme politique François Mitterrand devient secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil chargé de l'information dans les gouvernements successifs Marie, Schuman et Queuille en 1948 et 1949. Cette fonction est importante. En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'espace médiatique français est en pleine recomposition. Par exemple, la presse quotidienne régionale est en expansion tandis que beaucoup de quotidiens nationaux font face à des difficultés financières. La véritable révolution de cette période est surtout l'essor de la télévision, monopole d'Etat. La Radio Diffusion Française (RDF) devient la Radiodiffusion Télévision Française (RTF) en février 1949. François Mitterrand choisit alors le format d'image de la télévision française : une résolution de 819 lignes.
Victor Delaporte
Transcription
Lise Elina
Après avoir veillé la majeure partie des nuits du mois de juin, les journalistes, qui se font l’écho de toutes les grandes manifestations et galas de la saison de Paris, ont organisé à leur tour une Nuit de la Presse au Cercle Interallié du Faubourg Saint-Honoré. Le Soutien Confraternel des Journalistes, destiné à venir en aide à ceux de nos confrères qui sont dans le besoin, a demandé à Monsieur Vincent Auriol de présider la soirée. Monsieur Vincent Auriol, qui restera jusqu’à la fin du spectacle, arrive accompagné de Monsieur Paul Auriol, son fils, de Monsieur Monnerville, Président du Conseil de la République, et de Madame Monnerville, puis Monsieur et Madame Petch qui s’installent à leur tour dans la salle de spectacle du Cercle Interallié ; tandis que Monsieur Mitterrand, Ministre de l’Information, par conséquent Ministre des journalistes, est arrêté cent fois par ses anciens confrères, je dis anciens confrères, car Monsieur Mitterrand est un ancien journaliste. Car vous avez été journaliste, n’est-ce pas Monsieur le Ministre ?François Mitterrand
Journaliste, si peu, trop peu sans doute, mais assez pour connaître les difficultés auxquelles sont exposées ceux qui le sont. Le soutien confraternel fait oeuvre utile. En organisant cette belle soirée, je suis convaincu qu’il apportera une aide efficace à ceux qui connaissent des moments difficiles. Je le souhaite en tout cas et je suis heureux d’y participer.(Silence)