Visite aux Comores après une tornade
18 janvier 1951
43s
Réf. 00189
Notice
Résumé :
Visite de François Mitterrand, ministre de la France d'Outre-Mer aux Comores, archipel durement touché par un cyclone. Images de l'arrivée du Ministre et de sa rencontre avec les populations locales et des dégâts causés par la tempête.
Type de média :
Date de diffusion :
18 janvier 1951
Source :
Actualités françaises
(Collection:
Les Actualités Françaises
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Décollant de l’aéroport d’Orly le 27 décembre 1950, le Ministre de la France d’Outre-mer du Gouvernement de René Pleven part pour une tournée d’inspection en Afrique de l’est française. Après la visite de la Côte française des Somalis et de Madagascar, François Mitterrand se rend aux Comores, qui viennent de subir les effets d’un terrible cyclone. D’abord protectorat français (1886) intégré à la colonie de Madagascar en 1912, les Comores sont, depuis la proclamation de la IVe République en 1946, un Territoire d’Outre-mer au sein de l’Union française. Le journaliste des Actualités françaises fait erreur lorsqu’il désigne Anjouan comme « capitale de l’archipel ». Anjouan est une des quatre îles qui composent le TOM des Comores. Si Mutsamudu, principale ville de l’île, est le centre de production et de commerce de l’archipel, Dzaoudzi, à Mayotte, est le chef-lieu du territoire. Ce type d’approximation concernant le domaine d’outre-mer n’était toutefois pas rare.
La région, soumise aux aléas de la zone de convergence intertropicale, est coutumière des catastrophes climatiques. La tempête tropicale qui s’abat sur Anjouan en décembre 1950 fait près de 400 morts, et terrasse l’économie locale fondée sur les plantations de cocotiers. Malgré des subventions du FIDES pour reconstruire les infrastructures de transport, une importante partie des colons d’Anjouan s’installe à Moroni (Grande Comore), qui devint ensuite capitale de l’archipel.
François Mitterrand, au chevet d’une population sinistrée, ne s’exprime pas dans ce reportage. Vêtu d’une veste blanche et d’un casque colonial, il salue les élites locales alignées pour l’accueillir. Les plans choisis illustrent en images les commentaires désolés et laconiques du journaliste, montrant successivement des enfants, des femmes se cachant le visage avec leurs chiromanis, ou encore des plantations décimées. La musique bouleversante, digne d’un péplum hollywoodien, participe également de l’esthétique classique de ce genre journalistique.
A l’issue de cette visite, le Ministre se rend en AEF, passant à Brazzaville, Bangui et Fort-Lamy, où il célébre le cinquantenaire de la bataille de Kousséri, décisive pour l’établissement de la domination française dans la région. En homme de son temps, François Mitterrand ne prône pas l’émancipation, mais estime des réformes progressistes nécessaires outre-mer.
La région, soumise aux aléas de la zone de convergence intertropicale, est coutumière des catastrophes climatiques. La tempête tropicale qui s’abat sur Anjouan en décembre 1950 fait près de 400 morts, et terrasse l’économie locale fondée sur les plantations de cocotiers. Malgré des subventions du FIDES pour reconstruire les infrastructures de transport, une importante partie des colons d’Anjouan s’installe à Moroni (Grande Comore), qui devint ensuite capitale de l’archipel.
François Mitterrand, au chevet d’une population sinistrée, ne s’exprime pas dans ce reportage. Vêtu d’une veste blanche et d’un casque colonial, il salue les élites locales alignées pour l’accueillir. Les plans choisis illustrent en images les commentaires désolés et laconiques du journaliste, montrant successivement des enfants, des femmes se cachant le visage avec leurs chiromanis, ou encore des plantations décimées. La musique bouleversante, digne d’un péplum hollywoodien, participe également de l’esthétique classique de ce genre journalistique.
A l’issue de cette visite, le Ministre se rend en AEF, passant à Brazzaville, Bangui et Fort-Lamy, où il célébre le cinquantenaire de la bataille de Kousséri, décisive pour l’établissement de la domination française dans la région. En homme de son temps, François Mitterrand ne prône pas l’émancipation, mais estime des réformes progressistes nécessaires outre-mer.
Elodie Salmon
Transcription
Journaliste
Venant de Madagascar, Monsieur Mitterrand, Ministre de la France d’Outre-Mer, s’est rendu à Anjouan, capitale de l’archipel des Comores. Monsieur Mitterrand avait tenu, avant de regagner la France, à apporter son réconfort à une population qui vient d’être durement éprouvée par le plus effroyable cyclone qui ne se soit jamais abattu sur ces îles.(Musique)
Journaliste
Des milliers d’hectares ont été ravagés. Les plantations des cocotiers, qui constituent la plus importante richesse du pays, ont été complètement détruites et près de 400 personnes ont trouvé la mort en quelques heures.(Musique)