François Mitterrand sur le Tour de France
10 juillet 1985
02m 39s
Réf. 00244
Notice
Résumé :
Le président de la République François Mitterrand assiste à la 12e étape du 72e Tour de France à Montaud dans l'Isère. Après être arrivé en hélicoptère, il se mêle à la foule et applaudit le passage des coureurs. Il est ensuite interviewé par Gérard Holtz.
Date de diffusion :
10 juillet 1985
Source :
Antenne 2
(Collection:
Le journal du Tour
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Comme en 1984 lors de la finale de la Coupe d’Europe des Nations, François Mitterrand se déplace pour assister à un évènement sportif à la fois très populaire mais qui consacre également des sportifs Français. En ce début des années 80 les français sont à l’honneur sur le Tour, Laurent Fignon l’a emporté l’année précédente et Bernard Hinault fait figure de favori.
Si le colombien Fabio Parra emporte à Lans en Vercors cette étape de montagne, c’est Bernard Hinault - déjà vainqueur de 4 Grandes boucles - qui est maillot jaune depuis le 6 juillet, et qui le restera jusqu’aux Champs-Elysées.
Bernard Hinault a remporté ses précédents Tours avec l’équipe Renault. En 1983 il quitte l’équipe et cherche un nouveau sponsor. C’est Bernard Tapie qui apporte le concours de ses entreprises pour créer une nouvelle équipe : La Vie Claire. En cette année 1985, l’équipe de Bernard Tapie ne fait pas que relancer « le blaireau », elle domine le cyclisme en emportant le Tour d’Italie, les première, seconde places et le classement par équipe du Tour de France.
Dans sa jeunesse, François Mitterrand suit le Tour de France, notamment lors des victoires d’André Leducq en 1930 et 1932, il assiste au passage de la Grande Boucle, qui à cette époque faisait réellement le tour de l’hexagone, lors du passage de celui dans le Nord où il passait ses vacances.
François Mitterrand n’est pas le premier président de la République venu applaudir les coureurs : le général de Gaulle en 1960, à Colombey-les-Deux-Eglises (pour la première fois dans l’histoire du Tour un « spectateur » va arrêter les cyclistes pour les saluer), Valéry Giscard d'Estaing en 1975 sur les Champs-Élysées (où il remet le maillot jaune à Bernard Thévenet). Quant à lui, François Mitterrand choisit de partager ce moment avec les spectateurs.
Les six premiers mois de l’année 1985 sont difficile pour la majorité : la gauche connaît un nouveau revers aux élections cantonales, Action Directe continue ses attentats en assassinant René Audran, avec 9% le chômage atteint son plus haut niveau des deux septennats et François Mitterrand connaît sa plus forte baisse côte de popularité (36%). Pourtant il bénéficie là de la ferveur populaire du Tour de France et les spectateurs qui assistent - étonnés - à sa venue l’accueillent chaleureusement : « on peut mourir tranquille on l’a vu ». Cette visite s’inscrit parmi les nombreux déplacements en province du président qui à partir de 1985 (et surtout pendant la cohabitation) prennent une dimension très politique : François Mitterrand imposant une image de « Président rassembleur »[1].
[1] GOURLAY Patrick, "Un outil politique : le voyage présidentiel en province. Deux visites du président Mitterrand dans le Finistère (1981, 1985)". Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 112, n° 4, 2005.
Si le colombien Fabio Parra emporte à Lans en Vercors cette étape de montagne, c’est Bernard Hinault - déjà vainqueur de 4 Grandes boucles - qui est maillot jaune depuis le 6 juillet, et qui le restera jusqu’aux Champs-Elysées.
Bernard Hinault a remporté ses précédents Tours avec l’équipe Renault. En 1983 il quitte l’équipe et cherche un nouveau sponsor. C’est Bernard Tapie qui apporte le concours de ses entreprises pour créer une nouvelle équipe : La Vie Claire. En cette année 1985, l’équipe de Bernard Tapie ne fait pas que relancer « le blaireau », elle domine le cyclisme en emportant le Tour d’Italie, les première, seconde places et le classement par équipe du Tour de France.
Dans sa jeunesse, François Mitterrand suit le Tour de France, notamment lors des victoires d’André Leducq en 1930 et 1932, il assiste au passage de la Grande Boucle, qui à cette époque faisait réellement le tour de l’hexagone, lors du passage de celui dans le Nord où il passait ses vacances.
François Mitterrand n’est pas le premier président de la République venu applaudir les coureurs : le général de Gaulle en 1960, à Colombey-les-Deux-Eglises (pour la première fois dans l’histoire du Tour un « spectateur » va arrêter les cyclistes pour les saluer), Valéry Giscard d'Estaing en 1975 sur les Champs-Élysées (où il remet le maillot jaune à Bernard Thévenet). Quant à lui, François Mitterrand choisit de partager ce moment avec les spectateurs.
Les six premiers mois de l’année 1985 sont difficile pour la majorité : la gauche connaît un nouveau revers aux élections cantonales, Action Directe continue ses attentats en assassinant René Audran, avec 9% le chômage atteint son plus haut niveau des deux septennats et François Mitterrand connaît sa plus forte baisse côte de popularité (36%). Pourtant il bénéficie là de la ferveur populaire du Tour de France et les spectateurs qui assistent - étonnés - à sa venue l’accueillent chaleureusement : « on peut mourir tranquille on l’a vu ». Cette visite s’inscrit parmi les nombreux déplacements en province du président qui à partir de 1985 (et surtout pendant la cohabitation) prennent une dimension très politique : François Mitterrand imposant une image de « Président rassembleur »[1].
[1] GOURLAY Patrick, "Un outil politique : le voyage présidentiel en province. Deux visites du président Mitterrand dans le Finistère (1981, 1985)". Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 112, n° 4, 2005.
Christophe Rosé
Transcription
(Musique)
Gérard Holtz
15 heures 37, la Côte de Montaud, dans l’Isère, ce n’est pas le sous-préfet au champ, c’est le Chef de l’État sur la route du tour. Une surprise ? Ah oui, oui. Alors micros, photos, bravos, petites bousculades évidemment, mais tout est bon enfant.(Bruit)
Gérard Holtz
La preuve.(Bruit)
Gérard Holtz
Attention, voilà les coureurs.(Bruit)