Les Sables-d'Olonne en campagne
14 février 2008
03m 42s
Réf. 00633
Notice
Résumé :
Outre la liste du maire sortant Louis Guédon (UMP), quatre listes sont en compétition aux élections municipales des Sables-d'Olonne. Soizic Daruy-Chabot (Demain les Sables) se présente comme une alternative désireuse de mobiliser les abstentionnistes alors que Hugues Mallard (PS) souhaite s'inscrire durablement dans la vie politique locale. Les deux autres listes sont celles du MNR et du Modem.
Type de média :
Date de diffusion :
14 février 2008
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
À 73 ans Louis Guédon, maire des Sables-d’Olonne depuis 1980, est encore candidat à sa succession mais, affirme-t-il, pour un dernier mandat. Il tiendra parole. D’autant plus facilement sans doute que deux ans avant les municipales de 2014, il a perdu son siège de député au profit de son voisin : le maire d’Olonne-sur-Mer, Yannick Moreau, élu alors sous l’étiquette Divers Droite.
Natif des Sables, ce pharmacien entre en politique par la modeste porte de l’engagement municipal. Simple conseiller sous la mandature du gaulliste et résistant Pierre Mauger, premier adjoint sous son successeur, élu maire avant même l’achèvement du mandat de son prédécesseur, c’est peu dire que sa carrière politique évoque, à bien des égards, « un long fleuve tranquille ». À partir de 1983 il sera confortablement réélu cinq fois de suite, jusqu’à son retrait volontaire en 2014. En outre, à partir de 1993 il cumule ce mandat avec celui de député de la IIIe circonscription, celle du Littoral, lors du retrait volontaire de Pierre Mauger. Après des réélections sans problème en 1997, 2002 et 2007 (il l’emporte encore dès le premier tour avec 52,7% des voix), il trébuche pour la première fois devant un Divers Droite en 2012, ce qui le conduit à son retrait de la vie politique. Il a alors 77 ans.
Dans le sillage de Pierre Mauger, Louis Guédon a toujours porté l’étiquette du Rassemblement pour la République (puis de l'Union pour un mouvement populaire) dont il était d’ailleurs le président de la fédération locale. Et ceci, dans un département où les plus solides positions étaient détenues par l'Union pour la démocratie française (jusqu’à 1993) puis le Mouvement pour la France. La capacité d’influence de Philippe de Villiers, en tant que président du conseil général de la Vendée, a souvent placé Louis Guédon dans une position délicate. Mais de part et d’autre, on a toujours préféré éviter le conflit ouvert, cet esprit de conciliation se traduisant par un partage des circonscriptions électorales, voire la mise en place de listes d’union. Mais lorsque la critique de Philippe de Villiers se fera à haute voix, y compris chez les militants UMP, après la contre performance de ce dernier à la présidentielle de 2007, Louis Guédon se retrouvera en porte-à-faux, ce qui contribue à expliquer son échec aux législatives de 2012.
Louis Guédon incarne typiquement le notable local, solidement enraciné dans son terroir : il présidera pendant dix ans l’Association vendéenne des Elus du Littoral. Fort peu idéologue mais homme de terrain, il recherche le consensus ce qui lui facilitera bien des réélections dans un département où les électeurs manifestent une forte aversion au conflit. Mais cela explique aussi que ses 34 années de mandat municipal ont laissé une impression d’immobilisme, non seulement chez ses adversaires mais aussi chez certains de ses partisans.
Natif des Sables, ce pharmacien entre en politique par la modeste porte de l’engagement municipal. Simple conseiller sous la mandature du gaulliste et résistant Pierre Mauger, premier adjoint sous son successeur, élu maire avant même l’achèvement du mandat de son prédécesseur, c’est peu dire que sa carrière politique évoque, à bien des égards, « un long fleuve tranquille ». À partir de 1983 il sera confortablement réélu cinq fois de suite, jusqu’à son retrait volontaire en 2014. En outre, à partir de 1993 il cumule ce mandat avec celui de député de la IIIe circonscription, celle du Littoral, lors du retrait volontaire de Pierre Mauger. Après des réélections sans problème en 1997, 2002 et 2007 (il l’emporte encore dès le premier tour avec 52,7% des voix), il trébuche pour la première fois devant un Divers Droite en 2012, ce qui le conduit à son retrait de la vie politique. Il a alors 77 ans.
Dans le sillage de Pierre Mauger, Louis Guédon a toujours porté l’étiquette du Rassemblement pour la République (puis de l'Union pour un mouvement populaire) dont il était d’ailleurs le président de la fédération locale. Et ceci, dans un département où les plus solides positions étaient détenues par l'Union pour la démocratie française (jusqu’à 1993) puis le Mouvement pour la France. La capacité d’influence de Philippe de Villiers, en tant que président du conseil général de la Vendée, a souvent placé Louis Guédon dans une position délicate. Mais de part et d’autre, on a toujours préféré éviter le conflit ouvert, cet esprit de conciliation se traduisant par un partage des circonscriptions électorales, voire la mise en place de listes d’union. Mais lorsque la critique de Philippe de Villiers se fera à haute voix, y compris chez les militants UMP, après la contre performance de ce dernier à la présidentielle de 2007, Louis Guédon se retrouvera en porte-à-faux, ce qui contribue à expliquer son échec aux législatives de 2012.
Louis Guédon incarne typiquement le notable local, solidement enraciné dans son terroir : il présidera pendant dix ans l’Association vendéenne des Elus du Littoral. Fort peu idéologue mais homme de terrain, il recherche le consensus ce qui lui facilitera bien des réélections dans un département où les électeurs manifestent une forte aversion au conflit. Mais cela explique aussi que ses 34 années de mandat municipal ont laissé une impression d’immobilisme, non seulement chez ses adversaires mais aussi chez certains de ses partisans.
Transcription
Présentatrice
Alors, la ville dont nous allons parler maintenant ne fait pas partie de la catégorie que vous venez d’évoquer, puisqu’il s’agit des Sables-d’Olonne. Dans la cité balnéaire de Vendée, où on compte plus de 16000 habitants, le maire sortant, l’UMP Louis Guédon, va tenter de rempiler pour un sixième mandat. Quatre autre listes se sont montées pour mettre fin à ce règne long de 27 ans. Reportage de Stéphanie Pasgrimaud et Damien Raveleau.(Musique)
Louis Guédon
Ça, ça va à la poubelle, ça à la poubelle, ça à la poubelle.Stéphanie Pasgrimaud
Qu’on ne s’y trompe pas, Louis Guédon fait juste le tri. À 72 ans, pas question de mettre au rencard une place qu’il occupe depuis 1980.Louis Guédon
J’ai dit, et je le répète devant vous, que je pars pour mon dernier mandat, dans l’éventualité où mes électeurs et mes concitoyens accepteraient de me conserver, bien sûr ! Autrement, autrement il y en aura un autre, c’est très bien, et bien évidemment, j’irai jusqu’au bout quand même de ce mandat. Mais ce sera le dernier.Stéphanie Pasgrimaud
Il repart donc en campagne à la tête d’une équipe rajeunie et renouvelée de moitié, histoire sans doute de faire taire les mauvaises langues. Toujours élu au premier tour, un brin cabotin, l’homme se dit serein. Pourtant, de-ci, de-là, on lui prête des méthodes d’intimidation. L’opposition émergente effraie-t-elle ce vieux briscard ?Louis Guédon
À Fontenay, tu n’as pas un marin, dans la ville de Choisy, tu n’as pas un marin, tu n’as que des bobos, tu n’as que des bobos !Intervenante
Oui, mais tu as des bobos, des couples, des enfants…Louis Guédon
Oui, oui, oui. On n’a fait aucune intimidation mais par contre, tous mes adjoints vous diront qu’ils ont tous été débauchés par la fameuse liste à laquelle vous faites allusion, hein, et qu’ils n’ont pas du tout cédé aux chimères, et qu’ils sont restés, donc c’est l’inverse, c’est totalement l’inverse !Stéphanie Pasgrimaud
Près de 50 % de la population dans cette ville du littoral vendéen a 60 ans et plus. Le pouvoir d’achat de ces retraités attirés par la mer a fait grimper le prix de l’immobilier. Thalasso, plaisance, un tourisme qui rappelle la Côte-d’Azur, de quoi donner du grain à moudre côté opposition.(Bruit)
Stéphanie Pasgrimaud
Lancé comme un défi, la liste d’aternative Demain les Sables s’organise. Moyenne d’âge de ces candidats actifs, 43 ans. Leur ambition, réveiller la ville. Et ces dissidents, comme on les appelle ici, comptent bien tirer partie des 49 % d’abstention des municipales de 2001.Soizic Dary-Chabot
Quand on aime sa ville et qu’on voit tout ce qui se passe, tout ce qui a besoin au niveau social, au niveau culture, au niveau tourisme, au niveau économique, au niveau, pour garder ses jeunes. On a des jeunes qu’on fait partir et on accueille énormément de personnes âgées, donc il faut rééquilibrer tout ça.(Bruit)