Démission de Philippe de Villiers
30 septembre 2010
02m 05s
Réf. 00648
Notice
Résumé :
La démission de Philippe de Villiers de la présidence du conseil général de la Vendée, qu'il vient d'annoncer dans un communiqué, affecte certains employés de cette collectivité. Si pour les Yonnais la nouvelle étonne et semble inattendue, pour Marie Coq, rédactrice en chef du journal "Le Sans-culotte", des signes avant-coureurs de l'effondrement du système villiériste étaient perceptibles.
Type de média :
Date de diffusion :
30 septembre 2010
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
La démission surprise de la présidence du conseil général de la Vendée est le signe le plus tangible de la fin d’une époque. Philippe de Villiers avait construit son exceptionnelle influence locale sur trois piliers. Le succès de la scénographie du Puy du Fou, tout d’abord. Cette audacieuse reconstitution historique s’est révélée tout à fait en phase avec le sentiment identitaire d’une grande majorité de Vendéens. Elle a conféré à Philippe de Villiers l’image d’un grand entrepreneur. Second pilier, le plus solide, la longue présidence du Conseil général. Pendant vingt deux ans, il manifeste un grand dynamisme au service du département que même ses adversaires lui reconnaissent. Mais il utilise délibérément les leviers de pouvoir que lui confère la distribution de la manne départementale aux communes, intercommunalités, « pays » et cantons, pour asseoir son influence sur les élus locaux, peu soucieux de s’opposer à lui. Troisième pilier, le plus fragile, sa stature nationale. Il a été député, secrétaire d’État attaché au ministre de la Culture, candidat à l’élection présidentielle, député européen, chef d’un parti qui entendait peser dans la majorité présidentielle de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Mais ses prises de position nationales de plus en plus dures ont provoqué des prises de distance locales, longtemps feutrées.
L’année 2010 est celle de l’émergence à la surface de ces contestations souterraines. Les démissions du Mouvement pour la France (MPF) touchent plusieurs de ses proches, les plus spectaculaires étant celles de son « dauphin » Bruno Retailleau en avril 2010 et celle de Yannick Moreau le maire d’Olonne. La fidélité politique de nombre d’élus du Conseil général devient incertaine. En prenant les devants, Philippe de Villiers évite d’être poussé vers la sortie de façon trop visible. Mais la perte du contrôle du Conseil général est un coup mortel à son influence politique, d’autant qu’il a enregistré nombre de déceptions sur le plan national. Le département de la Vendée va dès lors expérimenter un autre type de gouvernance.
L’année 2010 est celle de l’émergence à la surface de ces contestations souterraines. Les démissions du Mouvement pour la France (MPF) touchent plusieurs de ses proches, les plus spectaculaires étant celles de son « dauphin » Bruno Retailleau en avril 2010 et celle de Yannick Moreau le maire d’Olonne. La fidélité politique de nombre d’élus du Conseil général devient incertaine. En prenant les devants, Philippe de Villiers évite d’être poussé vers la sortie de façon trop visible. Mais la perte du contrôle du Conseil général est un coup mortel à son influence politique, d’autant qu’il a enregistré nombre de déceptions sur le plan national. Le département de la Vendée va dès lors expérimenter un autre type de gouvernance.