Amélioration de la desserte routière Nantes-Rennes

Les routes royales dessinaient seize axes à partir de Paris et les flux de communication créés par la suite suivirent longtemps cette logique Paris-province, affirmant l'organisation centrée de la France. Les régions se sont senties oubliées et ont regimbé : des 1953, le CELIB saisit le gouvernement sur un plan d'aménagement de la Bretagne incluant un programme routier. Le Plan routier breton ne va sortir des dossiers qu'en 1970, il viendra en complément d'autres grands projets visant à désenclaver la Bretagne ainsi que l'aménagement de Nantes-Rennes.

Les travaux vont aller vite entre 1976 et 1983, et le chantier Rennes-Nantes est alors largement entamé : les sections nouvellement construites sont aux normes techniques quasi-autoroutières avec suppression de presque tous les croisements à niveaux. Mais les financements d'Etat se révèlent insuffisants. Aussi en 1977, les établissements publics régionaux de Bretagne et de Pays de Loire décident de financer à 50% une section de dépassement de 8km entre Rennes et Nantes. A partir de 1983, avec l'apparition des contrats de plan, ce partage Etat-Collectivités territoriales deviendra la norme. En 1994, l'axe Nantes-Rennes (RN 137) étendu jusqu'à Saint Malo est achevé.

Cette voie s'intègre dans un grand projet évoqué avec beaucoup d'enthousiasme mais aussi beaucoup de critiques à partir de 1994 : la route des Estuaires qui depuis Londres, Anvers jusqu'en Espagne, en passant par Dunkerke, Calais, Le Havre, Caen, Rennes, Nantes et Bordeaux, reliera les régions du littoral français sans détour et sans passer par Paris.

Bibliographie :

- Le Plan Routier Breton - Presse des Ponts-et-chaussées - 1996.