La SNCF lance "l'opération 160" entre Nantes et Paris

Au milieu des années 1960, la SNCF est concurrencée par l'avion. Un service de la recherche créé en 1966 reçoit la mission de réfléchir à l'avenir du train. De cette réflexion ressort l'idée d'un nouveau type de liaison rapide : le TGV (Train à Grande Vitesse). Le projet avance très vite. En 1969, un projet de ligne Paris-Lyon (projet CO3) est présenté aux pouvoirs publics qui examinent également d'autres propositions : par exemple, celle de l'avion à décollage court. Le 25 mars 1971, le projet est accepté. L'aventure commence ! Le 25 octobre 1971, la rame prototype du turbotrain TGV001 sort des ateliers de Belfort. Lors du premier essai en présence du ministre des transports, le TGV 001, à traction électrique, atteint le record de 318 km/h. En 1974, l'Etat décide d'engager une nouvelle ligne ferroviaire à très grande vitesse entre Paris et Lyon, soit un investissement de 14 milliards de francs. Ce projet s'achèvera avec beaucoup de retard durant l'été 1981 : entre St-Florentin et Sathonay le TGV roule à 270km/h. C'est un fantastique succès.

La deuxième génération de TGV peut naître. La SNCF imagine une solution originale vers l'Ouest : un double TGV qui à partir d'un tronc commun se sépare en Y : vers la Bretagne et vers le Sud-Ouest. L'inauguration du tronc Paris-Le Mans a lieu le 20 septembre 1989, en présence de Michel Rocard, Premier ministre. La branche sud-Ouest ouvre l'année suivante. Ce TGV appartient à la 2eme génération, plus puissant, plus sécurisé, plus confortable. Sa vitesse est portée à 300 km/h. Il restera pour les années suivantes à établir un maillage progressif de tout le territoire puis à s'ouvrir sur l'Europe. La mise en circulation de l'Eurostar qui relie Londres à Paris en 1994, puis le TGV nord jusqu'à Bruxelles, marquent la naissance de l'Europe à grande vitesse.