Centenaire de la naissance du peintre Yves Tanguy
Notice
Centenaire de la naissance du peintre surréaliste breton Yves Tanguy. Le conservateur du musée de Brest évoque l'œuvre de l'artiste et son rôle dans le mouvement surréaliste.
Éclairage
Le centenaire de la naissance du peintre Yves Tanguy est l'occasion de redécouvrir le peintre au musée de Brest.
Yves Tanguy est né le 5 janvier 1900 à Paris et mort en 1955 aux Etats-Unis. D'origine bretonne, il n'y revient qu'épisodiquement au cours de sa vie, et pourtant sa peinture reste imprégnée d'une ambiance marine. Il commence à peindre en 1923 et sa rencontre avec le surréalisme en 1925 va lui ouvrir un nouvel univers. Ses peintures trouvent leur source dans des rêves éveillés baignés d'une lumière puisée dans son enfance passée à Plestin-les-Grèves puis à Locronan. L'espace du tableau est une scène de théâtre, lieu d'un paysage minéral à l'horizon lointain qui accueille de mystérieux êtres-objets. Il émigre aux Etats-Unis en 1938 et se marie en 1940 à l'artiste américaine Kay Sage. Leur résidence à Woodbury (Connecticut) devient un lieu de rencontres pour des artistes français en exil pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1955, il meurt subitement d'une hémorragie cérébrale. Les dernières volontés d'Yves Tanguy étaient que ses cendres soient dispersées en baie de Douarnenez non loin de Locronan, le village d'origine de sa famille.
Le surréalisme, mouvement artistique, s'est constitué autour d'André Breton en 1924. C'est une méthode de création qui cherche à produire dans l'esprit une vacance totale, et à attendre l'apparition d'images, de murmures. André Breton le définit dans son Manifeste du Surréalisme comme "automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée". Un grand intérêt est porté aux rêves, aux associations d'idées libres, au hasard, à l'humour, aux jeux intellectuels collectifs. A la recherche de l'union du réel et de l'imaginaire, Breton croit "... à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue".