L'école Diwan
Notice
Diwan, "germe" en breton, sont des écoles maternelles d'enseignement en breton. Seize maternelles sont ainsi réparties en Bretagne, notamment à Rennes. Elles reçoivent le financement des parents d'élève et proposent une pédagogie ouverte.
Éclairage
La fausse naïveté du journaliste face aux sonorités étranges du breton fait état du statut de cette langue actuellement : peu de français et même peu de bretons en reconnaissent les sonorités, tant son emploi dans la vie quotidienne se raréfie. Pourtant son apprentissage rencontre le succès.
Les écoles DIWAN sont des établissements associatifs laïcs qui assurent, sous contrat avec l'Etat, le service public de l'enseignement en breton. Née en 1978, cette association scolarise environ 3100 élèves en 2009, de la maternelle au lycée, dans les cinq départements bretons, auxquels il faut ajouter un établissement parisien. En maternelle et au début du primaire, les écoles Diwan utilisent la méthode dite "par immersion", qui consiste à baigner l'élève dans un environnement ne pratiquant que cette langue afin qu'elle devienne langue de vie. L'enseignement en breton demeure majoritaire dans le reste de la scolarité.
Les financements proviennent des subventions légales données aux établissements sous contrat avec l'Etat mais également de celles données par les collectivités territoriales et du soutien des particuliers. Les rentrées budgétaires varient donc selon les conditions locales. Diwan connaît donc des difficultés financières qui l'ont amené à envisager d'autres statuts. L'Etat refusant l'intégration d'écoles non bilingues, Diwan restera t-elle une association ou évoluera t-elle vers un statut semi-public ?
La question qui s'est posée vivement en 2002 reste ouverte. Malgré des difficultés, les effectifs des réseaux scolaires bretonnants (celui de Diwan, de Div Yehz qui propose un enseignement bilingue pour l'école publique et de Dihun Breizh pour l'école privée) sont en constante augmentation, particulièrement dans les villes. Si cet apprentissage, qui relève d'une volonté personnelle, est jugé par certains artificiel, il manifeste aussi un fort attachement à la culture régionale et permet que la langue bretonne perdure et évolue comme toutes les langues modernes.