Remerciements du Capitaine Goering
Notice
Sur la demande du Maréchal Goering, une cérémonie présidée par son neveu le Capitaine Goering est organisée à Vannes en l'honneur de deux morbihannaises qui ont sauvé quatre aviateurs allemands de la mort.
Éclairage
A partir de la mi-juin 1940 et jusqu'à l'été 1944, la Bretagne est sous le contrôle des armées allemandes. Occupée en quelques jours, la péninsule armoricaine revêt immédiatement un intérêt stratégique primordial pour l'occupant. Ce dernier s'empare d'ailleurs très vite des ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, qui servent de bases dans la guerre sous-marine qui fait rage dans l'Atlantique en 1941-1942. A partir de 1942, les côtes bretonnes sont également l'un des maillons essentiels du mur de l'Atlantique. De par sa proximité géographique avec l'Angleterre qui continue la guerre, la Bretagne peut enfin servir de base de départ à la Luftwaffe dans la bataille d'Angleterre. Mais cela n'est pas sans entraîner quelques accidents au-dessus des terres bretonnes comme en témoigne cette vidéo. Les deux bretonnes qui sont alors venues en aide aux quatre aviateurs ennemis, permettant au passage la libération de cinq prisonniers français, sont ici remerciées par Goering. A cet instant, il est l'un des hommes les plus glorieux et les plus populaires du IIIe Reich.
Hermann Goering fut un des as de l'aviation allemande durant la Première Guerre mondiale. Dès octobre 1922 et sa rencontre avec Hitler, il est acquis tout entier au national-socialisme. Il use de toutes ses relations et de son inaluence afin de favoriser l'installation d'Hitler au poste de chancelier en 1933 et, après avoir créé la Gestapo, il se consacre au réarmement allemand et surtout à la création de la Lutwaffe. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Führer le désigne comme son successeur éventuel. Mieux, en juillet 1940, après les succès de la Lutwaffe en Pologne, en Norvège et en France, il est fait maréchal du Reich. Au sommet de sa gloire au début des hostilités, son inaluence ne résiste pas à l'échec de la bataille d'Angleterre et à la supériorité croissante de l'aviation alliée. A partir de 1943, il ne joue plus aucun rôle dans la direction de la politique allemande et s'adonne alors aux stupéfiants dans sa luxueuse résidence allemande. Se proclamant fidèle à son passé devant le tribunal de Nuremberg, il est condamné à mort. Mais, grâce à des complicités restées mystérieuses, il échappe à la pendaison en s'empoisonnant dans sa cellule.