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Vannes

13 avril 2001
04m 06s
Réf. 00400

Notice

Résumé :

D'une image de ville tranquille, Vannes se transforme en ville dynamique. Sa proximité avec le Golfe du Morbihan attire une population souvent jeune, qui s'intéresse notamment à l'activité économique liée aux nouvelles technologies.

Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
13 avril 2001
Source :
FR3 (Collection: 12-14 Ouest )
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Vannes, ville bretonne située dans le golfe du Morbihan, a été fondée il y a plus de 2000 ans. Elle s'appelait alors Darioritum. Son nom actuel lui vient des Vénètes, peuple gaulois vaincu par César en 56 avant J.-C dont le nom fut remis à l'honneur au moment de la chute de l'Empire romain. Créée au fond d'une ria, Vannes se développe grâce à son port. A la fin du Moyen-Âge, elle devient un important entrepôt de vin. Mais c'est surtout grâce au cabotage - navigation marchande le long des côtes - que le port vannetais prend son essor. A la fin du XIXe siècle, l'activité maritime est en déclin. L'arrivée du train en 1862 et l'installation, après 1870, de deux régiments d'artillerie permettent à la préfecture du Morbihan de maintenir son expansion. Cependant, au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, peu d'industries s'installent à Vannes à l'exception des chantiers de construction navales et des tanneries. Dans les années 1960, l'implantation de Michelin et d'usines agroalimentaires redynamise la ville sur le plan économique. Mais son statut de chef-lieu de département et sa position géographique font de Vannes une ville essentiellement administrative et touristique.

Depuis les années 1990, la préfecture morbihannaise change de visage. Emblématique des villes dites moyennes qui ont un faible rayonnement au niveau national, elle connaît désormais de nombreuses évolutions tant au niveau économique que démographique. Vannes devient, depuis une décennie, très attractive au point qu'on a pu parler de "nouvel essor de Vannes". Sur le plan économique, de nouvelles entreprises se sont installées, notamment dans le secteur de l'informatique et des nouvelles technologies. Sur le plan démographique, la ville est passée de plus de 45000 habitants à près de 52000 entre 1990 et 1999. En 2006, elle dépasse les 53 000 habitants.

Plusieurs facteurs, dont tout d'abord sa position géographique, expliquent ce nouveau dynamisme. Située en bord de mer, Vannes se trouve à environ 110 kilomètres de Rennes, Nantes et Quimper. De Paris, elle est accessible en cinq heures par l'autoroute et en trois heures par TGV. Ensuite, Vannes offre des conditions économiques avantageuses aux entreprises qui désirent s'y installer : fiscalité réduite et loyers modérés. Enfin, la municipalité a décidé de développer le pôle universitaire. L'Université de Bretagne Sud, créée en 1995, s'implante à Vannes, Lorient et Pontivy. Des écoles d'ingénieurs, de commerce, des établissements de recherche, comme l'Institut de recherche sur les entreprises et les administrations ou le Laboratoire de Recherche en Informatique, s'installent dans cette cité. Entre 1986 et 2000, le nombre d'étudiants passe de 1 500 à 5 200. Vannes participe pleinement à la croissance de la Bretagne, l'une des régions françaises qui, selon l'INSEE, a enregistré la plus forte croissance depuis 1990 (18,3% entre 2000 et 2004).

Malgré tout, le tourisme demeure l'activité phare de Vannes. Plus d'un million de touristes viennent chaque année visiter le centre ville historique de cette ville et se délasser sur une des plus belles baies du monde.

Jennifer Gassine

Transcription

Présentateur
Nous nous rendons, maintenant, à Vannes. Vannes, préfecture du Morbihan, est une ville à la réputation bourgeoise et tranquille. Or depuis quelques années, ce n'est plus tout à fait vrai. Certes, la ville continue à vivre du tourisme grâce à la proximité du golfe du Morbihan, mais une population jeune est venue s'installer, attirée par de nouvelles entreprises spécialisées notamment dans les nouvelles technologies. Alors y a-t-il un effet Vannes ? C'est ce que nous racontent Christelle Proutière et les équipes de France 3 Ouest, dans un reportage qui sera diffusé demain, dans le 12/14 Ouest, un reportage dont voici un extrait.
Eric Guillot
On a fait le grand saut, le grand saut de puce et on va bientôt s'installer ici, dans la commune d'Aragon. On attend avec hâte le jour de l'emménagement.
Christelle Proutière
Et c'est pour avoir tous les jours ce formidable coup d'oeil qu'Eric Guillot a choisi de vivre à deux pas du golfe. Après un an de recherche, cet ancien Parisien a trouvé une maison dans l'un des secteurs les plus prisés pour s'installer avec toute sa petite famille. Et pas de risque de voir trop d'habitations aux abords de la plage, la zone étant classée et protégée par la Loi littoral. Côté travail, il vient exercer son métier de paysagiste en Bretagne sud, sans regret, profitant lui aussi de l'arrivée d'une nouvelle clientèle. Mais comme beaucoup d'indépendants installés ces dernières années, il cherche surtout à concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Eric Guillot
Au premier plan, on a l'île d'Irus, qui d'ailleurs, était une île... parce qu'il y a des îles qui se vendent et qui s'achètent dans le golfe du Morbihan, et il y a un certain nombre d'années, de temps, l'île d'Irus était à vendre. Donc je crois qu'elle a fini par trouver un acquéreur heureux, lui aussi.
Christelle Proutière
Partager le golfe, le rendre accessible à tous sans pour autant le laisser être la victime de la fréquentation annuelle d'un million de touristes. C'est l'un des axes de réflexion des créateurs du club des plus belles baies du monde. A partir du golfe du Morbihan est née l'idée de travailler en réseau à l'échelle planétaire sur le devenir des 27 plus beaux littoraux pour ne pas tout miser sur le tourisme ou sur l'unique préservation des sites.
Bruno Bodard
On ne peut pas fonctionner simplement sur la bi-polarité, par exemple entre protection de l'environnement et développement du tourisme de l'autre côté, de deux côtés. Parce que s'il n'y a que la protection de l'environnement, on va fermer les sites. S'il y a peu de tourisme, le tourisme envahira ces sites qui sont protégés. Il faut un troisième pôle qui est un pôle économique qui fera que la population n'aura pas forcément besoin du tourisme pour vivre mais qu'elle sera aussi vigilante à la protection des sites. Et c'est ce qu'il se passe sur notre région de Vannes : c'est que le tourisme n'est pas une activité trop dominante par rapport aux autres activités économiques mais c'est aussi la richesse économique du développement de Vannes qui va contribuer à la protection du golfe, et cette protection du golfe va faire que le site gardera tout son attrait pour les touristes. Donc on en est, aujourd'hui, à penser que cette dimension économie, tourisme, environnement pour le golfe du Morbihan est un exemple à suivre.
Christelle Proutière
Eliot, lui, est arrivé à Vannes par le biais de son recrutement dans une jeune PME leader dans la création et l'hébergement de site internet.
Eliot Boitel
Il y a surtout une volonté professionnelle. Ça aurait pu être aussi Nantes ou Rennes ou Brest. Ça a été Vannes parce que j'ai trouvé une société à Vannes, CyberOuest, qui était vraiment sur le domaine dans lequel je me trouvais et je n'ai pas de regret sur ce choix-là. Donc oui, je recommencerais. D'autant qu'il y a quand même eu un dynamisme au sein de la société parce qu'on a à peu près tous entre 25 et 35 ans donc on se retrouve aussi entre nous dans un milieu qui nous convient.
Christian Dumard
On a débauché pas mal de personnes de Paris. Le recrutement est facile... enfin plus facile à Vannes qu'à Paris puisque les gens sont contents de venir en province. On a beaucoup de Bretons qui retrouvent leur famille et leurs terres. A boulot égal, le cadre de vie est plus agréable à Vannes. Donc ça permet de faire un petit peu de planche à voile, du bateau, profiter du golfe du Morbihan. Et je pense que c'est un atout important. C'est un atout qui est d'autant plus important aujourd'hui avec les 35 heures.
Passant
Pour avoir visité un petit peu le reste de la Bretagne, c'est quand même Vannes qui nous plait le plus, quoi. On a été à Brest, on a été à Rennes et c'est quand même Vannes qui est mieux... enfin, qu'on trouve mieux, nous, par rapport au reste.