Alan Stivell [Alan Stivell : barde breton]
Notice
E 1971, n'eo ket c'hoazh Alan Stivell ar soner brudet a sono en Olympia ur bloaz diwezhatoc'h. Met kontañ a ra dija da Charlez ar Gall gant petra, piv, eo bet awenet ha petra eo ar sonerezh, keltiek ha modern, a fell dezhañ kinnig. [En 1971, Alan Stivell n'est pas encore le musicien reconnu qui jouera sur la scène de l'Olympia un an plus tard. Mais il raconte déjà à Charlez ar Gall ce qui l'inspire et quelle est la musique celtique qu'il souhaite composer pour son époque.]
Éclairage
Sonerezh a zo bet e divskouarn Alan Cochevellou abaoe e vugaleaj. Gant e dad eo bet adsavet an delenn keltiek, disoñjet e Breizh abaoe eizh kantved, hag ezel eo bet abred eus meur a vagad, hini Bleimor, e Pariz, e lec'h ma veve, da gentañ penn. Perzh eo bet eta eus berz nevez ar bagadoù, e fin ar bloavezhioù 1950 hag e-kerz ar bloavezhioù 1960.
E fin ar bloavezhioù 1960 e kemer an anv Alan Stivell hag e krog da seniñ tonioù hengounel en ur mod modernoc'h. E 1967 e sin ar soner yaouank ur c'hontrad gant Philips ha 10.000 pladenn a zo gwerzhet gantañ buan-tre. Met ar bladenn Renaissance de la harpe celtique eo a vo hini ar brud. Gant Pop plinn, un ton dañs sonet gant gitaroù dredan hag an toumperezh, evel ar rock, e teu Alan Stivell da vezañ brudet e Europa a-bezh. Ha d'e heul, ha da heul strolladoù-all gant ar memes spered d'ar poent-se, e teu miliadoù a vreizhiz da dommañ ouzh o sevenadur en-dro. E miz C'hwevrer 1972 e vo skignet abadenn an Olympia war ar radio Europe 1 a-raok ma teufe da vezañ ur bladenn. Ha kenderc'hel a raio ar brud a-hed ar bloavezhioù 1970. Gwelet e vo ar soner war leurennoù ar stourm evit ar yezh hag ar sevenadur, asambles gant arzourien-all evel Gilles Servat, Glenmor.
En abadenn-se, enrollet e 1971 war un draezhenn, e tispleg Alan Stivell e hent da Charlez ar Gall. Displegañ a ra ivez eo stag-tre d'ar spered keltiek, met en deus dibabet seniñ gant binvioù ar sonerezh a glever d'ar poent-se dre ar bed: ar rock hag ar folk song amerikan.
Mathieu Herry – Kalanna
Version française
Alain Cochevellou, qui ne s'appelle pas encore Stivell, a de la musique dans les oreilles depuis qu'il est tout petit. C'est son père qui a fait revivre en Bretagne la harpe celtique, oubliée depuis huit siècles. Il a également été membre très jeune de plusieurs bagadou, notamment celui de Paris, Bleimor. Il a ainsi participé directement au renouveau de la musique celtique, par le biais de ces groupes de sonneurs, à la fin des années 1950 et pendant les années 1960.
A la fin des années 1960, il prend le nom d'Alan Stivell (la source), et commence à jouer des morceaux aux sonorités plus modernes. En 1967, le jeune musicien signe un contrat avec Sony et vend rapidement 10.000 disques. Mais c'est l'album « Renaissance de la harpe celtique » qui le fera vraiment connaître, en le propulsant en tête des ventes de disques en France et en Europe. Un succès notamment dû à « Pop Plinn », un air de danse interprété à la guitare électrique et à la batterie. A la suite d'Alan Stivell, et d'autres groupes poussés par la même motivation, des milliers de jeunes Bretons se réapproprient peu à peu leur culture, la langue, les festoù-noz.
En 1972, le concert d'Alan Stivell à l'Olympia est diffusé en direct à la radio avant de devenir un disque. Le succès continuera tout au long des années 1970. On voit le chanteur et musicien sur les scènes de Bretagne, en soutien aux luttes sociales et aux luttes pour la reconnaissance de la culture bretonne, aux côtés d'autres artistes comme Gilles Servat, Glenmor.
Dans cette émission, enregistrée sur une plage en compagnie de Charlez Ar Gall, pionnier de la télévision en langue bretonne, Alan Stivell explique son cheminement d'artiste. Il explique aussi son attachement à l'esprit celtique qu'il a décidé d'exprimer à travers les instruments que l'on entend dans les musiques de l'époque rock ou folk song américain.
Mathieu Herry – Kalanna