Le musée de l'archéologie sous-marine d'Agde
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Le musée d’archéologie sous-marine d’Agde fête ses 25 ans. A cette occasion, les salles du musée ont été réaménagées. La statue en bronze de l’Éphèbe vient d’être définitivement installée après une dernière restauration. Les pièces rares comme L’Eros, L'Enfant royal ou la mosaïque d’Apollon sont, elles aussi, particulièrement bien mises en valeur.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
03 mai 2010
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Contexte historique
ParIngénieure d’études au Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (ministère chargé de la Culture), rattachée au CNRS, UMR 5140, Université Paul Valéry Montpellier 3
À l’occasion des 25 ans du musée de l’Éphèbe et du retour de la statue éponyme restaurée, une nouvelle exposition des œuvres du musée est présentée par la conservatrice Odile Bérard-Azzouz. Les différents spécialistes de la sculpture antique ne s’accordent pas sur une identification formelle avec une représentation d’Alexandre le Grand réalisée de son vivant ou peu de temps après sa mort. Si personne ne met en doute la réparation vraisemblablement entreprise postérieurement en Italie à l’époque romaine, qui a consisté en un complet changement de son avant-bras gauche, les chercheurs observent que la statue présente aussi bien des traits hellénistiques dans le visage que classiques dans le mouvement du corps, ce qui en ferait plutôt une œuvre inspirée de l’art grec mais exécutée soit dans la Grèce déjà conquise par Rome, soit dans la péninsule italique à l’époque républicaine. Voir l'histoire de sa découverte .
Le musée expose également une collection d’amphores qui illustrent le commerce du vin étrusque au VIe siècle avant notre ère, celui des productions grecques par l’intermédiaire de Marseille aux Ve et IVe siècles et puniques par Ampurias. Enfin le vin italique à l’époque républicaine et les multiples denrées relevant du commerce interprovincial durant l’Empire sont largement représentés.
Au début des années 2000, à l’est du Cap d’Agde, des plongeurs découvrent fortuitement deux petites statues en bronze qui émergent à peine du sable : un Eros-Cupidon nu qui a perdu ses ailes et un jeune enfant vêtu. Une fois encore, elles sont immédiatement prélevées sans étude de leur contexte. Cette découverte est suivie, un an après et peu ou prou au même endroit, d’un fragment de mosaïque puis d’un bloc de marbre pré-taillé en forme de stèle. Le petit Éros-Cupidon est d’un type banal, représentatif des statuettes d’appartement trouvées à Pompéi. Ses boucles en tire-bouchon sur la nuque permettent de le dater entre le Ier siècle avant notre ère et le Ier siècle de notre ère. Le garçonnet quant à lui porte un manteau rejeté dans le dos qui correspond à la tunique, portée normalement sous la cuirasse, des cavaliers ou des statues cuirassées en pied de la fin de l’époque hellénistique (milieu du Ier siècle avant notre ère). Le grand historien de la statuaire gréco-romaine en bronze, aujourd’hui décédé, Claude Rolley, a proposé de reconnaître dans cette statue, et ce avec la plus grande vraisemblance, un portrait de Césarion, le fils de César et Cléopâtre. Cette identification n’a pas été contestée à ce jour. Le fragment de mosaïque est un emblema (un tableau amovible rapporté au centre d’une composition) de facture orientale.
Associés au bloc de marbre, ont été découverts lors d’une opération de fouille cette fois, plusieurs vestiges de marbre : une colonnette et sa base, des fragments de dallages et de placages muraux qui présentent les traces d’une utilisation antérieure et enfin une tête d’ibis en plomb. Des clous en bronze alignés parallèlement matérialisent le navire qui transportait ces objets décoratifs de seconde main destinés à orner la demeure d’un riche gallo-romain. Une telle cargaison ne peut avoir été constituée que dans un port italien où ces différents objets luxueux ornaient une ou plusieurs villas. Une question reste en suspens : les deux statues et l’emblema faisaient-ils partie du même chargement ?
Le film s’achève sur un ensemble de 29 pierriers (des pièces d’artillerie à culasse mobile qui tiraient des boulets en pierre) provenant du délestage, entre le Brescou et la côte, d’une barque royale française de la fin du XVIIe siècle, Aux Armes de France, identifiée par les armoiries : des fleurs de lys, une couronne et surtout un monogramme correspondant à Louis XIV avant sa majorité.
Bibliographie
- Bernard Andreae (éd.), Kleopatra und die Caesaren [Cléopatre et les César], catalogue d’exposition, Hambourg, Bucerius Kunst Forum, 28 octobre 2006-4 février 2007, Munich, Hirmer Verlag, 2006.
- Odile Bérard-Azzouz et collab., Musée de l’Archéologie sous-marine à Agde, Montpellier, Musée de l'Éphèbe-Agde, 2008.
Transcription
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