Affaire des Casinos de Nice
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Résumé
Le commentateur évoque l'atmosphère empoisonnée de la guerre des casinos qui sévit à Nice, entre Le Rhul, contrôlé par le groupe Fratoni et le Palais de la Méditerranée, géré par Renée Le Roux. La mainmise de Fratoni sur son concurrent depuis juin 1977, l'implication d'un avocat véreux conduisent Renée Le Roux à voir dans la disparition de sa fille la conséquence de cette guerre des casinos.
Date de diffusion :
18 oct. 1978
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Contexte historique
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La guerre des casinos de Nice, opposant celui du Palais de la Méditerranée (géré par Renée Le Roux) et Le Ruhl (sous la direction de Jean-Dominique Fratoni), connaît plusieurs épisodes retentissants à partir de 1977. Au cours de l'assemblée générale du Palais de la Méditerranée, le 30 juin 1977, Agnès Le Roux met sa mère en minorité, après avoir vendu son vote et ses parts à Jean-Dominique Fratoni, patron du casino voisin et concurrent. Fratoni, magnat du jeu de la région et ami de Jacques Médecin, maire de Nice, ne serait qu'un prête-nom pour une branche de la mafia qui l'aurait chargé de racheter tous les casinos de la Côte d'Azur, pour éliminer toute concurrence et faire de la Promenade des Anglais le "Las Vegas" français.
Agnès Le Roux a vendu le contrôle du Palais de la Méditerranée contre trois millions de francs, grâce à son amant et avocat, Jean-Maurice Agnelet, qui l'a mise en contact avec Jean-Dominique Fratoni ; l'argent a été versé sur un compte commun aux deux amants en Suisse, avant que la somme ne soit transférée sur un compte personnel de J.-M. Agnelet. Dans ce contexte trouble, s'ajoute la disparition d'Agnès Le Roux, au cours du week-end de la Toussaint 1977. Trente-cinq ans plus tard, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Dès l'époque, Renée Le Roux est convaincue que sa fille est victime de cette guerre des casinos ; elle accuse Fratoni de concurrence déloyale et soupçonne Maître Agnelet, chargé de l'achat du vote. Sa responsabilité dans l'entrée de Fratoni au Palais de la Méditerranée fait de lui un suspect majeur dans la disparition d'Agnès Le Roux.
En octobre 1978, Fratoni est inculpé de délit d'achat de vote, et prend la fuite en Italie et Jean-Maurice Agnelet, radié du barreau, est inculpé pour complicité et délit d'achat et recel. Il obtiendra un non-lieu en 1985, faute de charges suffisantes ; en 1990, il sera condamné à trente mois de prison pour abus de confiance. L'aveu d'un faux témoignage en faveur d'Agnelet relancera l'affaire devant les assises des Alpes-Maritimes. Condamné en 2007 à vingt ans de prison, Jean-Maurice Agnelet saisit la Cour européenne des droits de l'homme. Un troisième procès est ordonné, qui aboutit en avril 2014 à une nouvelle condamnation à vingt ans de réclusion criminelle.
Par-delà son caractère sordide, cette affaire illustre le poids de l'empire du jeu et ses dérives dans la région.
Bibliographie :
Renée Le Roux, Une femme face à la mafia, Paris, Albin Michel.
Renée Le Roux et Alain Roullier, Révélations, Paris, France Europe éditions, 1999.
Transcription
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