François Truffaut à propos du métier de réalisateur
Notice
Entretien avec François Truffaut sur le métier de réalisateur. Il explique que souvent dans la carrière d'un cinéaste, ce sont les trois premiers films qui sont les plus importants. Il parle ensuite du tournage, des idées nouvelles qui peuvent surgir à ce moment-là, des grands réalisateurs, des sujets des films, de la logique des films, et de ce qu'est en définitive le cinéma.
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Éclairage
Le cinéaste français François Truffaut (1932-1984) n'a jamais renié les principes du jeune critique des Cahiers du cinéma qu'il fut de 1953 à 1959. Son premier long métrage, Les Quatre cents coups (1959) - film fondateur de la Nouvelle Vague avec A bout de souffle de Jean-Luc Godard - semblait en effet mettre en application les principes intransigeants prônés peu auparavant (janvier 1964) par le pourfendeur ironique de la "Tradition de la Qualité" qui représentait alors "une certaine tendance du cinéma français". Adepte de la "Politique des Auteurs", prônant une implication du réalisateur dans l'écriture des scénarios, Truffaut devait pour sa part créer au fil des ans une oeuvre sensible et cohérente.
Les audaces initiales, mises en oeuvre par des films jouant sur les codes de différents genres cinématographiques (Tirez sur le pianiste en 1960 ou Jules et Jim en 1962) évoluaient déjà pourtant, avec La Peau douce (1964) ou Fahrenheit 451 (1966), vers une sobriété de bon aloi que n'aurait pas reniée son modèle absolu, le cinéaste Jean Renoir.