Angélique Ionatos
Notice
Angélique Ionatos évoque ses relations avec son pays d'origine - la Grèce - et interprète une chanson en grec en s'accompagnant à la guitare.
Éclairage
Née à Athènes en 1954, Angélique Ionatos quitte la Grèce des Colonels avec toute sa famille en 1969 pour se réfugier en Belgique puis en France. Guitariste, chanteuse et compositrice, elle enregistre en 1975 avec son frère Photis un premier disque Résurrection, qui obtient le prix de l'Académie Charles Cros.
Mais c'est en mettant en musique quelques grands noms de la poésie grecque d'hier (Cavafy) et d'aujourd'hui (Odysseus Elytis) qu'Angélique Ionatos débute en 1978 avec I Palami sou sa véritable carrière solo. Ce disque, primé également par l'Académie Charles Cros, révèle au public ses profondes affinités avec la poésie de son pays natal et plus précisément celle d'Elytis (prix Nobel de littérature en 1979) auquel elle ne va dès lors cesser de rendre hommage (O Helios, O Heliatoras en 1983, Le Monogramme en 1988, Parole de juillet en 1996 - et surtout Maria Nefeli (Marie des brumes) en 1984, vaste cantate à deux voix qui marque la fin de ses récitals solos...). Poursuivant son exploration de l'âme grecque, Ionatos enregistre en 1992 Sapho de Mytilène puis en 1994 Mia Thalassa sur des musiques de Mikis Theodorakis.
Au tournant des années 2000 Chansons nomades puis D'un bleu très noir ouvrent l'univers de la chanteuse aux multiples cultures du bassin méditerranéen. Ses deux derniers albums Alas pa'volvar (2003) composé à partir du journal de Frida Kalho et Eros y Muerte (2007) semblent confirmer cette évolution stylistique vers un univers plus hybride et métissé.