Umberto Eco, Le Nom de la rose
Notice
Entretien avec l'écrivain italien Umberto Eco, prix Médicis étranger pour son roman Le Nom de la rose . Le célèbre sémiologue explique pourquoi il a choisi de situer son roman au début du XIVe siècle, une époque de transition où on commence à interpréter les signes naturels de façon "moderne".
Éclairage
Une formidable érudition conjuguée à un extraordinaire talent de vulgarisation, telles sont les clefs du succès mondial d'Umberto Eco (né en 1932).
Diplômé de philosophie, universitaire spécialiste de scolastique et d'esthétique médiévales, pionnier de la recherche en sémiologie (La Structure absente en 1968 ou Lector in fabula en 1979), il est aussi à ses débuts journaliste de presse écrite, et surtout de télévision à la RAI. Il y apprend les mécanismes de la communication de masse, et est amené à s'intéresser à différentes manifestations de la culture populaire (De Superman au surhomme en 1976), et notamment aux genres littéraires dits mineurs comme le roman policier et le feuilleton.
En 1980, son premier roman, Le Nom de la rose, connaît un succès international immédiat, qui s'explique entre autre par la virtuosité avec laquelle Eco adapte aux structures narratives du genre policier historique ses connaissances de la pensée de l'Europe médiévale et ses propres théories sémiologiques. Suivront Le Pendule de Foucault (1988), L'Ile du jour d'avant (1994), Baudolino (2000) et La Mystérieuse flamme de la reine Loana (2004). Essayiste, linguiste, sémiologue, professeur à Bologne, Yale ou encore au Collège de France, journaliste et romancier, Eco est aussi membre du Collège de Pataphysique, vers lequel devait nécessairement le conduire son infatigable quête du sens.