Gidon Kremer, violoniste

16 février 1991
02m 21s
Réf. 00184

Notice

Résumé :

Le violoniste Gidon Kremer s'exprime sur sa conception de la musique.

Type de média :
Date de diffusion :
16 février 1991
Source :
A2 (Collection: JA2 Dernière )
Personnalité(s) :

Éclairage

Né en 1947 à Riga, Gidon Kremer étudie le violon avec ses parents, musiciens professionnels, puis au conservatoire de Riga et enfin à Moscou, où il est l'élève de David Oistrakh. Il remporte des concours prestigieux et sa carrière commence : concerts en Allemagne, aux Etats-Unis... En 1981, il fonde un festival de musique de chambre en Autriche qui deviendra la Kremerata Musica. Il crée ensuite la Kremerata Baltica avec laquelle il sillonne le monde.

Son répertoire est très large : les baroques, Mozart, le répertoire romantique, mais surtout les musiciens du XXe siècle, et spécialement les plus contemporains : Nono, Glass, Schnittke, Pärt, Rota, Gubaidulina. Il a joué avec les grands musiciens de sa génération dont Argerich, Karajan, Abbado, Ozawa et Harnoncourt, et sa discographie est très importante.

Gidon Kremer est un non-conformiste. Ses goûts sont éclectiques, mais on est toujours frappé par sa technique éblouissante, la sonorité de son Amati, son imagination, son élégance : c'est l'un des très grands violonistes du XXe siècle.

Michel Coupard

Transcription

Journaliste
Musique, pour terminer. Le portrait d'un violoniste hors du commun. Il s'appelle Gidon Kremer. Il joue ce qu'il aime, ne tient pas compte des modes et va même jusqu'à choisir son public. Monique Atlan.
(Musique)
Monique Atlan
Pour cette nouvelle série de concerts, Gidon Kremer a voulu battre le rappel de tous ses amis musiciens de Moscou. Comme un clin d'oeil à ses origines, un signe d'amitié de la part de ce grand violoniste considéré, aujourd'hui, comme l'un des plus talentueux de sa génération, mais aussi pour témoigner de sa façon d'aborder, de vivre la musique comme une aventure.
Gidon Kremer
Je crois que prendre les risques, c'est un des choses qui m'intéresse, parce que si on prend la musique au sérieux, c'est toujours une situation très risquée même si on joue avec les gens qu'on connaît.
(Musique)
Monique Atlan
Pour Gidon Kremer, chaque répétition ouvre donc sur l'inconnu.
Gidon Kremer
Je pense que c'est très important de chercher les choses pour processus, pas à venir aux répétitions avec une formule qui est prête.
(Musique)
Monique Atlan
Cette exigence qu'il s'impose, il l'espère, il l'attend aussi de son public.
(Musique)
Gidon Kremer
Il y a trop de gens qui pensent que musique commence si on peut juste s'associer avec une mélodie qu'on connaît bien, mais je crois que c'est un malentendu. Les vraies raisons pour faire de la musique, c'est de chercher une langue, peut-être pas une langue qu'on connaît bien mais une langue étranger.
Monique Atlan
Une langue étrangère accesible à tous simplement parce qu'elle est musique.
(Musique)