Nuit blanche

05 octobre 2002
01m 54s
Réf. 00309

Notice

Résumé :

Reportage sur le première "Nuit blanche" organisée à Paris, parcours insolite et artistique ouvert au grand public.

Type de média :
Date de diffusion :
05 octobre 2002
Source :

Éclairage

Célébrer un espace urbain revisité par la création contemporaine à travers un rendez-vous populaire : telle est l'ambition de la "Nuit blanche", manifestation créée à l'initiative de la Mairie de Paris en 2001.

Sous la responsabilité de Jean Blaise, créateur du festival "Les Allumés" de Nantes, la première édition qui se déroule du 5 au 6 octobre 2002 s'organise autour d'une vingtaine d'installations réparties dans les différents quartiers de la capitale. Transformés par des créateurs adeptes d'arts électroniques, plastiques ou urbains, des lieux prestigieux ou ordinaires s'offrent sous un angle inédit au visiteur, invitant celui-ci à porter un regard différent sur son environnement quotidien, à le penser ou le ressentir autrement. De nombreux musées, monuments et galeries ouverts pour l'occasion complètent le dispositif de cette promenade artistique nocturne. Avec 500 000 visiteurs, le succès est immédiat et ne fera que se confirmer au cours des éditions suivantes : en 2006, ils étaient trois fois plus nombreux à se presser dans les différents lieux de la programmation.

D'autres métropoles européennes (Rome, Bruxelles, puis Madrid, Naples, Riga...) ou mondiales (Montréal en 2004, Toronto en 2006, Istanbul ou Miami en 2007) ont depuis repris le principe de cette grande fête urbaine et populaire de l'art contemporain.

Claire Sécail

Transcription

Béatrice Schönberg
Venons-en à cette opération, la première du genre à Paris. La Nuit blanche permettra aux couche-tard de découvrir de nombreux lieux aussi insolites qu'inattendus. Un parcours où il faudra garder les yeux ouverts, du Louvre aux Pompes funèbres, en passant par la Patinoire, les piscines ouvertes toute la nuit. Une opération gratuite d'un Paris by night, Christophe Airaud, Sylvain Dauba.
Christophe Airaud
Hôtel de ville de Paris, dix-neuf heures, les salons de Monsieur le Maire sont envahis par les musiciens. Un lieu parmi tant d'autres ouverts jusqu'à demain matin six heures. Très chic et au champagne, c'est parti pour une nuit blanche, une nuit artistique de musique et lumières.
(Musique)
Christophe Airaud
Eh !oui, c'est bien la tour Numéro deux de la Bibliothèque Nationale de France qui clignote, tel est son sort cette nuit. D'un coup de fil vous aurez sous les doigts le plus grand écran de jeu vidéo du monde.
Tim Pritlove
Je joue sur le mur de l'immeuble, là c'est le Casse-brique. Oh ! j'ai perdu.
Christophe Airaud
Ambiance ludique ou mystérieuse, des musées, des piscines, ou une friche industrielle éclairée comme pour un polar, la balade de nuit blanche sera une virée insolite vers l'art d'aujourd'hui.
Jean Blaise
Nuit blanche, c'est un parcours artistique nocturne dans Paris, on va d'un lieu à un autre comme dans un jeu de l'oie, et d'une surprise à une autre surprise. On n'est pas dans une galerie, on n'est pas dans un centre d'art, on peut entrer dans ces lieux, c'est totalement ouvert, c'est gratuit, c'est public, c'est l'art et la liberté.
Christophe Airaud
Une centaine de lieux parisiens vont veiller toute la nuit sur leurs artistes, projection vidéo, musique électronique, rap ou défilé de mode, la liste serait longue. Mais si avez un rendez-vous à donner, pourquoi pas un requiem de musique contemporaine de Pierre Henry aux anciennes Pompes funèbres de Paris ? Au diable l'endroit, le but est de vagabonder vers l'inconnu.