Un nouveau centre téléphonique en Mayenne
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Résumé
Laval va accueillir à partir du mois de mars 1980 un centre téléphonique avec 15 opératrices. Alors qu’un responsable témoigne de l’augmentation des lignes et des communications en Mayenne, une opératrice du Mans explique comment réaliser une liaison téléphonique à l'aide de microfiches.
Date de diffusion :
24 janv. 1980
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Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales de la Mayenne
Au milieu des années 2010, les ventes de smartphones (ou « téléphones intelligents » en français), c’est-à-dire des appareils mobiles enrichis de fonctionnalités plus étendues que la simple téléphonie, atteignent un milliard de pièces par an dans le monde. Pourtant un demi-siècle plus tôt (1966), dans un sketch demeuré célèbre, un humoriste, avec le sens du ridicule dans lequel il excellait, exagérait les difficultés rencontrées par un abonné pour joindre un interlocuteur (voir Fernand Raynaud Le 22 à Asnières). En Mayenne, à la charnière des années 1970 et 1980, la situation est heureusement moins catastrophique que dans Le 22 à Asnières de Fernand Raynaud, si l’on en croit les intervenants de ce reportage. Le sujet, en noir et blanc, débute par une présentation chiffrée du bilan 1979 et des perspectives pour 1980 ; il se poursuit par une démonstration de mise en relation d’usagers et une visite d’un futur centre d’appels à Laval.
Au moment du reportage, la Mayenne compte 268 000 habitants selon l’INSEE. Dans le même temps, on compte 53 600 lignes téléphoniques reliées au réseau. Ce chiffre est légèrement supérieur aux objectifs annoncés, il est surtout en forte hausse puisqu’un quart des abonnés sont de nouveaux abonnés de l’année 1979. Pour 1980, l’objectif majeur consiste à lisser les durées d’attente pour qu’elles n’excèdent jamais 3 ans, sachant que le délai moyen est inférieur à 3 mois.
Deux services de l’administration des Télécommunications sont présentés dans le reportage : le service des Dérangements, chargé d’identifier et régler les cas dans lesquels les lignes ne sont plus accessibles, et le service en charge de la mise en relation des interlocuteurs. Ce dernier service est intégralement féminin, dans un contexte où le travail des femmes se développe plus vite dans les années 1970. Les opératrices disposent d’une centaine de microfiches, soit une par département. Lorsqu’un abonné les contacte pour demander une mise en relation, il doit indiquer la commune de résidence et le nom de son interlocuteur, afin que l’opératrice, grâce aux index géographiques et alphabétiques enregistrés sur les microfiches, puisse indiquer le numéro correspondant. Les numéros de téléphone sont alors constitués de 3 nombres à 2 chiffres. L’augmentation permanente du nombre d’abonnés a conduit, en 1996, à passer à des numéros à 10 chiffres dont les deux premiers correspondent à la zone géographique (02 pour le quart nord-ouest, Mayenne comprise). Au début des années 1980 en Mayenne, cette hausse est déjà sensible, au point que le service des mises en relation du Mans est devenu trop petit. Un service dédié à la Mayenne est créé à Laval, comptant 15 postes d’opératrices, avec la perspective d’ouvrir 7 postes supplémentaires à horizon de cinq ans.
Ce reportage éclaire une période clé du déploiement de la téléphonie en Mayenne, mais les événements se sont ensuite précipités. L’année même de la diffusion de cette vidéo, la France a découvert le Médium interactif par numérisation d'information téléphonique (abrégé en Minitel), qui est un terminal informatique connecté à un réseau national de consultation d’informations textuelles officiellement clôturé en 2012. Surtout, les années 1980 voient apparaître un outil appelé à révolutionner les communications téléphoniques : le portable cellulaire. Né aux États-Unis, il arrive en France au début de la décennie 1990. La portée étant d’abord limitée, le service demeure alors urbain. Face au développement de la téléphonie mobile, le Gouvernement crée en 1997 une instance indépendante : l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). Ses compétences sont élargies au secteur postal en 2005 ; elle prend alors le nom d’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Depuis 2019, elle étend même ses compétences au secteur de la distribution de la presse. Fin 2014, l’ARCEP comptait plus de 77 millions de cartes SIM actives en France, soit 12 millions de plus que le nombre d'habitants ! Dans le même temps, pour tirer le meilleur des applications et échanger plus rapidement les données accessibles sur internet, les connexions très haut débit se sont déployées. La Mayenne s’est positionnée pour figurer parmi les premiers départements à être totalement équipés en fibre optique, objectif atteint à l’été 2023.
Bibliographie
- « Le Département de la Mayenne, territoire 100 % fibré », site internet du Conseil départemental de la Mayenne, rubrique « Actualité » [https ://www.lamayenne.fr/page/le-departement-de-la-mayenne-territoire-100-fibre].
Transcription
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