Présentation de la race bovine Maine-Anjou
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Résumé
Gros plan sur la race bovine Maine-Anjou qui sera à l’honneur du salon de l’agriculture dans quelques jours. Rencontre avec un éleveur de Cossé-le-Vivien et des représentants de l’UPRA Maine-Anjou qui vantent les qualités et les performances de cette race.
Date de diffusion :
03 mars 1988
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Contexte historique
ParProfesseur certifié d'histoire-géographie au collège Volney, Craon (Mayenne)
Cette vidéo de Michel Mantellato, Pierre Iovène et Véronique Dessoudres d’une durée de 3’04 a été diffusée au JT Le Mans soir du 3 mars 1988. Elle présente la race bovine Maine-Anjou à la veille du Salon de l’agriculture qui se déroule chaque année porte de Versailles à Paris. Les personnes interviewées sont Bernard Leroyer, Albéric Valais et Georges Ferrand. Bernard Leroyer est un éleveur de Cossé-le-Vivien à la pointe du progrès. Il va au Salon pour présenter son taureau Royal pesant précisément 1870 kg ! Albéric Valais est le directeur de l’UPRA Maine-Anjou, c’est-à-dire l’Unité de promotion et d’amélioration de la race Maine-Anjou dont le bureau est alors à Château-Gontier. Il a une formation d’ingénieur agricole spécialisé en génétique bovine de race à viande. En novembre 2004, il obtiendra l’AOC pour la viande Maine-Anjou. Il est élu « Challenge de l’année » par le Club des entrepreneurs du Pays de Château-Gontier en décembre 2005. On le retrouve quelques années plus tard directeur de l’organisme de sélection de la race normande, puis membre du comité national des AOP en 2013. Il prend les rênes du GAET (groupement pour l’amélioration de l’élevage du trotteur français en janvier 2020). De son côté, Georges Ferrand est le président de l’UPRA Maine-Anjou et le maire de La Cropte entre 1977 et 2014. Il est officier du mérite agricole en 1985 et médaille d’or du tourisme en août 2004.
La race bovine Maine-Anjou serait née dans le Maine-et-Loire vers 1830 par le croisement de la Mancelle et du Durham anglais. La société des éleveurs de Maine-Anjou est fondée à Château-Gontier par Olivier de Rougé (1862-1932) le 9 janvier 1908. Celui-ci habitait au château des Rues à Chenillé-Changé (Maine-et-Loire), fut maire de cette commune de 1897 à 1932, conseiller général du Lion-d’Angers, sénateur en 1920, président du conseil général de Maine-et-Loire en 1928. Il fut aussi président de l’Office agricole régional de l’Ouest, du comice agricole de Châteauneuf-sur-Sarthe, membre du comité supérieur des livres généalogiques des races françaises d’animaux. Beaucoup plus tard… en août 1993, Maurice Landeau, éleveur au Bas-Chitray de Ménil, apprécie les vaches Maine-Anjou : Harmonieuses à l’oeil, (elles) sont une race de référence de par leur volume, leur poids et leur qualité. Persillée à souhait, leur viande est recherchée et n’est pas plus grasse que celle des meilleures autres bêtes à viande et ce grâce à une rigoureuse sélection de souches
.
Afin de respecter un règlement européen, la race Maine-Anjou est devenue « Rouge des prés » le 1er janvier 2003. Ainsi, la race Rouge des prés est la seule race élevée et abattue afin de fournir de la viande d’appellation Maine-Anjou. L’AOC (appellation d’origine contrôlée) a été obtenue en 2004 et couvre les départements d’Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique, de la Mayenne, du Maine-et-Loire, de la Sarthe, des Deux-Sèvres et de la Vendée. Le label européen AOP (appellation d’origine protégée) est obtenue le 20 décembre 2010.
En 2023, Ophélie Priault est la directrice de la SICA (société d’intérêt collectif agricole) Rouge des prés au Domaine des Rues à Chenillé-Champteussé (nouvelle commune du Maine-et-Loire). Elle est originaire du Calvados. Détentrice d’un bac scientifique, elle a fait des études de biologie, puis a travaillé de 2011 à 2022 en tant que technicienne de l’organisme de sélection de la race limousine en Pays de la Loire. Elle a été engagée par la SICA Rouge des prés en septembre 2022. Cette SICA, qui a succédé à l’UPRA Maine-Anjou, détient le livre généalogique de la race et gère un schéma de sélection. Le site Internet rougedespres.fr est créé en avril 2023. 135 éleveurs sont adhérents à la SICA qui leur fournit des conseils. Le berceau de la race reste en Maine-et-Loire, en Mayenne et en Sarthe, mais la SICA tente d’étendre ses activités vers la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Parmi les objectifs, il semble intéressant que les consommateurs trouvent de la viande AOP Maine-Anjou dans leurs assiettes en allant au restaurant. Cela va de soi si l’on respecte des circuits courts. Enfin, une Amicale domaine Rouge des prés rassemble depuis le 12 avril 2023 des éleveurs retraités qui participent à la promotion de la race lors des manifestations. On estime les Rouges des prés à 39 000 têtes en 2023.
La vache Maine-Anjou n’est pas la seule race d’élevage développée en Mayenne. Le mouton Bleu du Maine est élevé dans les mêmes départements (principalement la Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire). Le porc craonnais (de la ville de Craon) a disparu en donnant naissance avec la race normande au porc blanc de l’Ouest…
Bibliographie
- Journaux : Haut-Anjou, Ouest-France
- Sites Internet : wikipedia.org, m-elevage.fr et rougedespres.fr
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Joël Bonnemaison
Le salon de l’agriculture, qui se situe à Paris comme chaque année, porte de Versailles, vous le savez, va s’ouvrir très prochainement.La région sera brillamment représentée par ses moutons, nous en avons déjà parlé au cours d’un de nos journaux et aussi par ses bovins, et particulièrement par une race désormais connue, la race maine-anjou.Mais avec ces vaches, il y aura aussi un taureau de la région qui sera notre champion à Paris, il pèse 1 900 kilos.
Michel Mantellato
À Cossé-le-Vivien, en Mayenne, on est en plein fief de la race bovine maine-anjou.Et chez les Leroyer, trois générations d’éleveurs ont glané des centaines de récompenses sur les concours agricoles, dont celui de Paris.50 ans et plusieurs centaines de kilos séparent ces deux images.Le résultat d’un travail d’amélioration de la race que poursuit après son père et son grand-père, Bernard Leroyer.
Bernard Leroyer
C’est une race mixte qui, sur une petite exploitation, permet de tirer parti de la viande et un peu du lait, ça nous permet... elle permet d’allaiter plusieurs veaux.Sur mon exploitation, l’élevage est presque... représente la totalité de l’exploitation.Simplement quelques hectares de blé sont vendus, les quelques hectares de blé sont vendus, sinon tout est toute ma production est la viande et le lait.
Michel Mantellato
Si je comprends bien, vous faites de l’animal de haut de gamme ?
Bernard Leroyer
Je possède des animaux qui ont une vingtaine de générations inscrites.J’ai hérité, il y a une dizaine d’années d’exportations.J’ai vendu quelques sujets aux États-Unis, enfin à la Russie.Je suis arrivé maintenant à un cheptel de complet de 75 animaux.Aujourd’hui, il n’y a plus de place que pour les animaux très performants.Et ma foi, le seul créneau qui nous reste sur une petite exploitation, c’est de faire de l’élevage et aide-naisseur car on manquera toujours... il faudra toujours des naisseurs pour servir les engraisseurs.Et ma foi, mon objectif, c’est naisseur, engraisseur et en plus bon bah d’essayer de vendre le plus possible de reproducteurs.
Michel Mantellato
La maine-anjou, une race qui a pignon sur rue, un troupeau de 120 000 vaches laitières en France, dont 33 000 suivies par l’UPRA de Château-Gontier, c’est-à-dire l’unité de promotion et d’amélioration de la race.
Alberic Valais
Pour nous en sélection de races à viande, il est évident qu’on doit produire les animaux les plus performants possibles.Et malgré une conjoncture qui est vraiment très mauvaise, il faut quand même noter que ce sont les éleveurs les plus performants qui ont les animaux les plus performants, qui font les marges les meilleures.Donc on continue cette sélection vers des animaux de pointe.
Michel Mantellato
Pas d’exportation ?
Alberic Valais
Très peu d’exportation, malheureusement on avait des marchés très importants avec l’Amérique du Nord.Mais compte tenu des normes sanitaires qui sont très strictes, on n’a actuellement pas de marché sur l’Amérique du Nord.On espère que ça peut redémarrer.Mais c’est très difficile.
Michel Mantellato
22 animaux appartenant à une vingtaine d’exposants de 6 départements seront, la semaine prochaine au concours général agricole, dont Royal, un taureau de 1 878 kilos, champion du monde au poids.
Georges Ferrand
L’intérêt pour l’éleveur, bon bah ce n’est pas pour son élevage, c’est honorifique pour l’éleveur lui-même.Rémunérateur, non, car je dis, il y a beaucoup de frais pour l’éleveur que il n’en retire.Mais enfin, c’est quand même, c’est avant tout la publicité pour la race et pour l’élevage.
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