François Mitterrand à Latche
13 février 1975
04m 51s
Réf. 00179
Notice
Résumé :
François Mitterrand, dans sa résidence à Latche, évoque son attachement à la nature, à ses différents animaux, dont son ânesse, et son quotidien dans cette maison.
Date de diffusion :
13 février 1975
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Cette vidéo de 1975, nous présente François Mitterrand dans sa propriété des Landes, à Latche.
Il en est propriétaire depuis août 1965, quand il l’achète, quelques semaines avant d’être le candidat de la gauche à l’élection présidentielle, avec ses 1.000 mètres carrés de terrain.
C’est en villégiature à Hossegor, quelques années auparavant, que François Mitterrand, en se promenant à quelques dizaines de kilomètres de là, découvre le lieu. Il tombe aussitôt sous le charme de cette vieille maison de gemmeurs du XVIIIe siècle, avec sa bergerie, perdue dans les terres au milieu des pins. Elle se trouve sur la commune de Soustons, dans un lieu-dit, appelé Latche.
Il la restaure, transforme la bergerie en bureau et fait construire deux chalets supplémentaires, mais la propriété n’en demeure pas moins une petite maison rurale à la simplicité affichée. Celui qui a toujours revendiqué être au fond de lui-même un paysan et un amoureux de la nature, élargit, au fil des ans, le domaine, jusqu'à disposer d’une quarantaine d’hectares de forêt de pins et de bruyères. Sur ce vaste espace il assouvit sa soif de longues promenades en forêt avec ses chiens, se ressource et plante des chênes, où parmi eux, il installe un couple d’ânes. Il y passe régulièrement ses vacances en famille et avec des amis proches.
Une fois devenu président de la République, il continue d’y venir en villégiature, et la « bergerie » de Latche devient un des lieux mitterrandiens au même titre que la roche de Solutré, en Bourgogne, ou que la rue de Bièvre à Paris. Vie privée et vie publique s’imbriquent alors quand il y reçoit des amis politiques proches et des chefs d’États comme Mikhaïl Gorbatchev, Helmut Kohl, Shimon Peres ou Felipe Gonzalez (voir Rencontre Mitterrand-Gorbatchev à Latche).
Il en est propriétaire depuis août 1965, quand il l’achète, quelques semaines avant d’être le candidat de la gauche à l’élection présidentielle, avec ses 1.000 mètres carrés de terrain.
C’est en villégiature à Hossegor, quelques années auparavant, que François Mitterrand, en se promenant à quelques dizaines de kilomètres de là, découvre le lieu. Il tombe aussitôt sous le charme de cette vieille maison de gemmeurs du XVIIIe siècle, avec sa bergerie, perdue dans les terres au milieu des pins. Elle se trouve sur la commune de Soustons, dans un lieu-dit, appelé Latche.
Il la restaure, transforme la bergerie en bureau et fait construire deux chalets supplémentaires, mais la propriété n’en demeure pas moins une petite maison rurale à la simplicité affichée. Celui qui a toujours revendiqué être au fond de lui-même un paysan et un amoureux de la nature, élargit, au fil des ans, le domaine, jusqu'à disposer d’une quarantaine d’hectares de forêt de pins et de bruyères. Sur ce vaste espace il assouvit sa soif de longues promenades en forêt avec ses chiens, se ressource et plante des chênes, où parmi eux, il installe un couple d’ânes. Il y passe régulièrement ses vacances en famille et avec des amis proches.
Une fois devenu président de la République, il continue d’y venir en villégiature, et la « bergerie » de Latche devient un des lieux mitterrandiens au même titre que la roche de Solutré, en Bourgogne, ou que la rue de Bièvre à Paris. Vie privée et vie publique s’imbriquent alors quand il y reçoit des amis politiques proches et des chefs d’États comme Mikhaïl Gorbatchev, Helmut Kohl, Shimon Peres ou Felipe Gonzalez (voir Rencontre Mitterrand-Gorbatchev à Latche).
Pierre Gaudibert
Transcription
(Bruit)
(Musique)
François Mitterrand
Les gens qui connaissent tout de la vie d’un arbre, qui savent quand il faut l’abattre si l’on veut que les sabots que l’on fabriquera avec le bois de cet arbre ne se fendent pas plus tard, ils connaissent toutes les traces des animaux dans la forêt ; et ils connaissent toutes les obligations secrètes, mais pas secrètes pour eux, des quatre saisons. Je me sens solidaire de ces luttes. Nous faisons partie de la nature, nous sommes la nature. Et je ne crois pas qu’il y ait d’harmonique plus significatif et plus profond, je ne pense pas qu’il y ait de correspondance plus réelle que l’homme, partie vivante de la nature, et capable de se régénérer au contact tout simplement des saisons, des jours, des nuits, des heures.(Musique)
(Bruit)
François Mitterrand
Ils me considèrent un peu, ces chiens-là, comme leur oncle, alors, ils viennent à moi et nous faisons de très grandes promenades, mais 10, 15, 20 kilomètres. Bon ça, c’est pour moi, une très grande distraction, j’ajoute que quelques journalistes m’ont plaisanté là-dessus, j’ai aussi une ânesse, que je me promène avec. Oh, je ne suis pas, sûrement pas dessus, elle serait tout à fait rebelle, vous voyez, mon autorité n’est pas allée jusque là, je n’ai jamais su la dresser. Elle est donc aussi libre de ses actes que tout animal sauvage.(Bruit)
Danielle Mitterrand
Les jeux qu’il fait avec son ânesse, c’est, quelquefois c'est insensé ! Souvent, quelquefois avec ma sœur, on le regarde et on dit, mais ce n’est pas possible qu’un homme qui ait tant de responsabilités s’amuse avec une ânesse à ce point !(Musique)
François Mitterrand
La vue de la maison est agréable ici, hein ?(Musique)
François Mitterrand
On habitait à Hossegor, à 18 kilomètres d’ici. Bon, je me promenais beaucoup dans la forêt et j’ai vu cette maison qui était abandonnée.(Musique)
François Mitterrand
Qu’est-ce qu’il y a ?Danielle Mitterrand
On dirait qu’il [incompris]….Journaliste
Mais c’est une petite scène de famille !Danielle Mitterrand
J’ai le fou rire !François Mitterrand
Bon alors, ici, je suis chez moi, c’est-à-dire que j’ai d’abord acheté 1000 mètres carrés autour de la maison, avec la maison. Et ensuite j’ai arrondi, j’ai fait la politique de Charles Quint, et j’ai essayé de conquérir des terres, mais je n’avais pas quand même d’ambition excessive. J’ai cherché simplement à pouvoir protéger les abords immédiats, c’est-à-dire le bois qui est derrière la maison, et environ un hectare, ici, dans la clairière.(Musique)
François Mitterrand
Et là, j’ai vécu de tels moments d’éblouissement, d’amour pour les choses, que je crois que ça fait partie des bagages de la vie.(Musique)