François Mitterrand en voyage à Cuba
30 octobre 1974
02m 38s
Réf. 00125
Notice
Résumé :
François Mitterrand, premier secrétaire du PS, son épouse Danielle Mitterrand, Régis Debray et une délégation socialiste se sont rendus à Cuba où ils ont rencontré Fidel Castro.
Type de média :
Date de diffusion :
30 octobre 1974
Personnalité(s) :
Éclairage
François Mitterrand avait rencontré Fidel Castro pour la première fois en 1971 lors d'un voyage au Chili, moment où l’invitation du PS à La Havane aurait été lancée. Ce voyage cubain (16-21 octobre 1974) ne put cependant avoir lieu qu’après les élections présidentielles françaises qui virent l’échec mais aussi la progression du PS. Il fut le point de départ d'une tournée aux Antilles, ce qui explique sans doute la présence de la télévision française.
Un an après le coup d'État chilien qui avait vu le renversement par Pinochet du gouvernement d'Union populaire et le suicide du président Salvador Allende, et bien que la Cuba révolutionnaire fût loin du modèle socialiste français, cette île incarnait pour le PS le dernier modèle latino-américain de résistance à l’impérialisme. La gauche française dans son ensemble s’y était intéressée : le PCF bien sûr, mais aussi le Parti socialiste unifié qui avait le 13 octobre 1974 rejoint le PS à l’issue des Assises du socialisme.
Du fait notamment du soutien de Cuba à l’intervention soviétique en URSS et d’une prise de conscience croissante des atteintes cubaines aux libertés, la sympathie et l’engouement français pour la révolution de 1959 étaient cependant en déclin depuis 1968. L’enjeu pour le régime castriste était donc de défendre ses réalisations vis-à-vis de ses hôtes et de l’opinion française, mais aussi d’afficher en interne des soutiens internationaux.
Un an après le coup d'État chilien qui avait vu le renversement par Pinochet du gouvernement d'Union populaire et le suicide du président Salvador Allende, et bien que la Cuba révolutionnaire fût loin du modèle socialiste français, cette île incarnait pour le PS le dernier modèle latino-américain de résistance à l’impérialisme. La gauche française dans son ensemble s’y était intéressée : le PCF bien sûr, mais aussi le Parti socialiste unifié qui avait le 13 octobre 1974 rejoint le PS à l’issue des Assises du socialisme.
Du fait notamment du soutien de Cuba à l’intervention soviétique en URSS et d’une prise de conscience croissante des atteintes cubaines aux libertés, la sympathie et l’engouement français pour la révolution de 1959 étaient cependant en déclin depuis 1968. L’enjeu pour le régime castriste était donc de défendre ses réalisations vis-à-vis de ses hôtes et de l’opinion française, mais aussi d’afficher en interne des soutiens internationaux.
Judith Bonnin
Transcription
(Musique)
Présentateur
Monsieur François Mitterrand est rentré lundi d’un voyage aux Antilles et auparavant à Cuba. Il y a rencontré Fidel Castro, qui avait réservé au Premier Secrétaire du Parti Socialiste français un accueil exceptionnel. Les images de leur entrevue viennent tout juste de nous parvenir.(Musique)
Journaliste
Bienvenue au camarade François Mitterrand. Cette bienvenue, le Premier Secrétaire du Parti Socialiste français l’a ressentie tout au long de son séjour à Cuba. Aussi bien auprès de Fidel Castro qu’auprès des nombreux Cubains qu’il a rencontrés.(Bruit)
Journaliste
C’est la première fois que le Parti Communiste Cubain recevait officiellement le leader d’un Parti Socialiste Européen membre de l’Internationale. De La Havane à Santiago de Cuba, point de départ de la révolution, la délégation française a eu pour guide Fidel Castro. Un guide disert et attentif qui a préféré au tourisme, la réalité cubaine. Les usines, avec l’explication du fonctionnement des comités autogestionnaires.Fidel Castro
Les travailleurs eux-mêmes, ils proposent un candidat pour être élu des, des dirigeants de directions syndicales.François Mitterrand
C’est pour l’usine.(Bruit)
Journaliste
Puis les pionniers qui, après avoir récité leur compliment, remettront à la délégation française un foulard de membre d’honneur des jeunesses cubaines.Intervenante
[Espagnol]Journaliste
Au cours de ce voyage, François Mitterrand définira ainsi Fidel Castro, un homme modeste et désireux d’être compris, ouvert et généreux. De son côté, Fidel Castro soulignera l’importance, je cite, de [incompris] l'action des socialistes et des communistes français pour les aspirations populaires à des changements démocratiques. À l’aéroport, le dernier jour, les dernières paroles et la dernière accolade.(Bruit)
Journaliste
Cette rencontre, en tout cas, prouve la volonté de Cuba de s’ouvrir désormais vers l’extérieur.(Bruit)