François Mitterrand en Vendée
12 novembre 1987
01m 26s
Réf. 00586
Notice
Résumé :
Le chef de l'Etat François Mitterrand était en Vendée pour commémorer l'armistice du 11 novembre, à Mouchamps, puis à Mouilleron-en-Pareds, ville d'origine de Georges Clemenceau et Jean-Marie de Lattre de Tassigny. Après un recueillement sur la tombe du Tigre, le Président était à la mairie de Mouilleron-en-Pareds, puis au Musée des deux victoires, avant de faire un discours hommage aux deux hommes.
Type de média :
Date de diffusion :
12 novembre 1987
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
La visite de François Mitterrand en Vendée se compare difficilement avec celles de ses prédécesseurs : le général de Gaulle ou Valéry Giscard d’Estaing. Ceux-ci étaient en terrain ami, lui est en terre de mission. En 1981 il n’avait recueilli que 39,6% des voix contre un peu plus de 60 % à Valéry Giscard d’Estaing. Plus encore, la tombe de Georges Clemenceau sur laquelle le président socialiste est venu se recueillir, se situe à Mouchamps dans la circonscription électorale des Herbiers, c’est-à-dire le fief de Philippe de Villiers. Et la seconde étape de son voyage, Mouilleron-en-Pareds, lieu de naissance du maréchal de Lattre de Tassigny, est une petite commune nettement orientée à droite.
Cette visite se déroule dans un contexte bien particulier puisque nous sommes en période de cohabitation. Un membre du gouvernement Chirac, le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, accompagne le Président, mais avec discrétion, comme à regret. En effet les arrière-pensées politiques sont bien présentes. Dans la perspective de sa réélection prochaine, François Mitterrand cherche à faire vibrer à son profit à la fois la corde gaulliste (De Lattre fut un héros de la France Libre), et la vieille sensibilité radicale d’une partie du département dont Clemenceau fut une illustration exceptionnelle.
En dépit de quelques fausses notes (le boycott partiel de la cérémonie par la maréchale de Lattre, l’invitation publique formulée par le président (UDF) du Conseil général à « savoir se retirer à temps » de la vie publique), ce voyage n’aura pas été sans effets positifs pour le président. Il a galvanisé les militants socialistes qui réussiront à lui offrir un bain de foule suffisamment enthousiaste. Surtout, un an plus tard, il porte son score à 46% des voix contre son adversaire Jacques Chirac. Soit un gain de plus de 7 points, en dépit d’une certaine usure du pouvoir. Et, aux législatives, grâce il est vrai au mode de scrutin proportionnel, les socialistes décrocheront deux mandats (sur cinq), une première en Vendée.
Cette visite se déroule dans un contexte bien particulier puisque nous sommes en période de cohabitation. Un membre du gouvernement Chirac, le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, accompagne le Président, mais avec discrétion, comme à regret. En effet les arrière-pensées politiques sont bien présentes. Dans la perspective de sa réélection prochaine, François Mitterrand cherche à faire vibrer à son profit à la fois la corde gaulliste (De Lattre fut un héros de la France Libre), et la vieille sensibilité radicale d’une partie du département dont Clemenceau fut une illustration exceptionnelle.
En dépit de quelques fausses notes (le boycott partiel de la cérémonie par la maréchale de Lattre, l’invitation publique formulée par le président (UDF) du Conseil général à « savoir se retirer à temps » de la vie publique), ce voyage n’aura pas été sans effets positifs pour le président. Il a galvanisé les militants socialistes qui réussiront à lui offrir un bain de foule suffisamment enthousiaste. Surtout, un an plus tard, il porte son score à 46% des voix contre son adversaire Jacques Chirac. Soit un gain de plus de 7 points, en dépit d’une certaine usure du pouvoir. Et, aux législatives, grâce il est vrai au mode de scrutin proportionnel, les socialistes décrocheront deux mandats (sur cinq), une première en Vendée.
Transcription
Présentateur
Hommage au Père la victoire, Georges Clemenceau, le Président de la République François Mitterrand a donc choisi d’honorer les enfants de la Vendée pour commémorer cet armistice du 11 novembre 1918. Et ce sont deux communes vendéennes, Mouchamps, Mouilleron-en-Pareds qui ont accueilli le Chef de l’État, Anne Caruel, Fernando Lavaredas.(Bruit)
Anne Caruel
16 heures passées de quelques minutes, l’hélicoptère présidentiel se pose dans un champ jouxtant le Colombier, un site que rejoignent à pied dès le début de l’après-midi plusieurs dizaines de Vendéens. François Mitterrand se rend aussitôt sur la tombe de Georges Clemenceau où déjà, dès le matin, la commune de Mouchamps a déposé une couronne. Quelques instants de recueillement avant que le Chef de l’État, qui a aussi déposé une gerbe de fleurs, signe le livre d’or. Il gagne ensuite la deuxième étape de sa visite en Vendée, Mouilleron-en-Pareds. Le Président de la République se rend successivement à la Mairie, au Musée des deux victoires avant de passer les troupes en revue, il y a là plusieurs détachements militaires.(Musique)
Anne Caruel
Devant plusieurs milliers de personnes, François Mitterrand trace un portrait des deux illustres hommes de caractère qui ont su incarner la volonté nationale, Georges Clemenceau et Jean de Lattre de Tassigny.François Mitterrand
… La vertu de la patrie pendant les deux dernières guerres…(Bruit)
Anne Caruel
Le Président de la République n’échappera pas au traditionnel bain de foule.(Bruit)