Le remembrement à Plumelec
Notice
Cinq ans après que sa commune ait engagé le remembrement, le maire de Plumelec fait le point. Le bilan est positif, le remembrement facilite l'exploitation et permet de meilleurs rendements. A Saint Allouestre, en revanche il a été refusé.
Éclairage
Remembrer, c'est aménager les structures d'exploitation afin de privilégier le regroupement des terres agricoles d'une même exploitation. L'opération était pratiquée depuis longtemps de façon individuelle mais après la Seconde guerre le remembrement prend une autre envergure car il devient une exigence collective face à la nécessaire modernisation des campagnes. Il concerne l'ensemble d'une commune et il est organisé dans le cadre de la loi.
Le bocage breton, composé de multiples parcelles encadrées par des haies sur talus, comme on l'aperçoit rapidement sur une vue de l'ancien cadastre, est particulièrement concerné par l'opération. Plumelec, commune pilote, commence son remembrement en 1953.
Nous avons retenu plusieurs documents concernant cet aménagement rural car cela a été - et cela reste en partie - un phénomène choc qui a fait naître des points de vue extrêmement divergents. L'intérêt de celui-ci, tourné en 1965, est la vision optimiste qui s'en dégage. Le remembrement est perçu par les témoins comme indispensable : grâce à lui, les productions évolueront (un agriculteur évoque son rôle sur la révolution fourragère et l'expansion de l'élevage), les conditions de vie s'amélioreront (les clôtures électriques remplaceront les bergères) et l'exode rural cessera...
Le dernier cultivateur interrogé témoigne toutefois des conflits nés de cette opération : des communes ont refusé d'être remembrées (la commune prenait collectivement une décision puis chaque propriétaire devait l'accepter). Ont-elles repoussé la modernisation ? Les dernières images, souvenir d'un temps révolu, semblent le supposer.
Sur le même thème, avec d'autres points de vue, Le remembrement à Plumelec.