Dek vloaz goude peñse an Amoco Cadiz [Dix ans après le naufrage de l'Amoco Cadiz]
Notice
Dek vloaz zo e oa aet an Amoco Cadiz d'ar strad, en ur zislonkañ 220.000 tonenn a eoul-maen war aodoù Penn-ar-Bed. [Le 16 mars 1979 s'échouait l'Amoco Cadiz devant Portsall, déversant en huit jours 220.000 tonnes de pétrole sur 200 km de côtes du Finistère. C'est toute l'industrie maritime et touristique qui est touchée.]
Éclairage
D'ar 16 a viz meurz 1978, an Amoco-Cadiz, eur petrolier a 330 metrad a hed dindan banniel al Liberia hag o tont eus ar Golf Persik gand 223 000 tonenn a betrol en he bourz, a zo er-maez diouz Eusa. Fall eo an amzer ha mor diaez zo. Da zeg eur nemed kard diouz ar mintin e chom sahet stur ar vatimand. Goude beza klasket dresa anezañ e houlenn ar hapiten skoazell eur remorker alaman : ar Pacific. Ne deuio ket a-benn ar Pacific da remorki an Amoco.
War-dro deg eur noz ez ay ar petrolier ouz ar c'herreg a-fas da Borsal, en arvor Goueled Leon. Saveteet eo tud an ekipaj med 223 000 tonenn a vazout zo skuillet er mor. Deuz Brest beteg Sant-Brieg ez eus 1380 km deuz an aod sklabezet gant ar mazout. Mervel a ra miliadou a besked, kranked, melc'hed mor. Miliadou a laboused zo lazet ivez. Lano-du an Amoco eo ar gwashañ lano-du n'eus ket bet jamez e Breiz.
E 1979 e komañs prosez an Amoco : sevel a ra komuniou Penn-ar-Bed hag Aochou-an-Arvor, strollet e-barz eur sindikad savet espres-kaer, a-eneb ar "Standard oil of India", eur gompagnunez vraz ha pinvidig. Hir ha tenn e vo ar prosez hag a-benn-ar-fin, e 1992, ez aio ar maout gand ar Vretoned : 225 million a luriou e rank ar gompagnunez rei d'ar homuniou. Ar wech kenta eo gweled ha kleved kemend-all.
Marie-Françoise Keramprant – CRBC - UBO / UBE Brest
Un nebeud levrioù
La marée noire, Amoco Cadiz 1978, Dir : Jean-Noël Cloarec, CRDP, 1er trimestre 1979
Jean Bulot, Le drame de l'Amoco Cadiz, éditions Jean Bulot, Spezet, 1990.
René Monfort, Alphonse Arzel. Betek penn, jusqu'au bout, Mor ha douar, Brest, 2008.
Version française
Le 16 mars 1978, l'Amoco-Cadiz, pétrolier de 330 mètres de long venant du Golfe persique et naviguant sous le pavillon du Liberia, se trouve au large d'Ouessant. A son bord, 223 000 tonnes de pétrole. La tempête fait rage. A 9 h 45, une avarie de gouvernail se déclenche. Après avoir tenté de réparer, le capitaine demande l'aide d'un remorqueur allemand : le Pacific. Il ne parviendra pas à remorquer l'Amoco.
Vers 22 h, l'Amoco talonne les rochers et racle le fond en face de Porstall. Les membres de l'équipage sont sauvés mais ce sont 223 000 tonnes de pétrole qui se répandent en mer. De Brest à la baie de Saint-Brieuc, 1380 km de côtes sont souillés. Des milliers de poissons meurent, mais aussi des crustacés et des mollusques. Des milliers d'oiseaux sont tués également. La marée noire de l'Amoco est la plus grande marée noire qu'a jamais connue la Bretagne.
Le procès de l'Amoco commence en 1979 : des communes du Finistère et des Côtes-d'Armor, regroupées en un syndicat mixte, attaquent la "Standard oil of Indiana", une grande compagnie très riche. Le procès est long et difficile, et finalement, en 1992, les Bretons l'emportent : la compagnie doit régler 225 millions de francs au Syndicat Mixte. C'est une grande première dans l'histoire des marées noires.
Marie-Françoise Keramprant – CRBC - UBO / UBE Brest
Bibliographie
La marée noire, Amoco Cadiz 1978, Dir : Jean-Noël Cloarec, CRDP, 1er trimestre 1979
Jean Bulot, Le drame de l'Amoco Cadiz, éditions Jean Bulot, Spezet, 1990.
René Monfort, Alphonse Arzel. Betek penn, jusqu'au bout, Mor ha douar, Brest, 2008.