La réélection de Francois Goulard

Les élections municipales de 2008 en Bretagne ont été marquées par une montée du PS, qui gagne les mairies de plusieurs grandes villes bretonnes. Cette « vague rose » ne concerne toutefois pas Vannes, citadelle imprenable pour la gauche, comme l'énonce le Président du Conseil Régional PS, Jean-Yves Le Drian. L'année précédente encore, aux élections présidentielles, Ségolène Royal n'avait obtenu que 47,1% des suffrages au second tour à Vannes, tandis que la moyenne régionale des votes pour la candidate socialiste s'élevait à 52,6%.

Ville de plus de 50 000 habitants, Vannes connaît une croissance démographique sans précédent. Dynamique, la préfecture du Morbihan est à la fois un bassin d'emploi et un pôle universitaire ; elle se dispute avec Lorient le rang de troisième plus grande ville bretonne après Rennes et Brest. Ville bourgeoise à la population vieillissante, traditionnellement positionnée à droite, elle est gérée depuis 2001 par la municipalité UMP de François Goulard.

Né à Vannes en 1953, diplômé de l'E.N.A et de l'Institut d'études politiques de Paris, François Goulard est élu député du Morbihan en 1997, puis réélu en 2002 et 2007. D'abord membre de Démocratie Libérale, il rejoint l'UMP en 2002. Ancien secrétaire d'Etat aux transports et à la mer dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il a également été ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche dans le gouvernement de Dominique de Villepin, entre 2004 et 2006, époque où il fut remplacé à la mairie de Vannes par son premier adjoint Norbert Trochet afin de pouvoir se consacrer à ses fonctions ministérielles. Depuis 2004, il est également président de la Communauté d'agglomération du Pays de Vannes.

Lors des municipales de 2008, le député-maire sortant de Vannes se lance dans la reconquête de la mairie. Face à lui, le socialiste Nicolas Le Quintrec a rassemblé les Verts, le PRG et l'UDB autour de la liste « Votez pour changer ». Autre candidat, la liste sans étiquette « Vannes Projet Citoyens » conduite par Marion Le Berre s'est également lancée dans la course. Face à ces deux adversaires, François Goulard est déstabilisé par un ballotage. Toutefois, au second tour, François Goulard est bien réélu avec 51,6 % des voix contre 48,4 % pour son adversaire, Nicolas Le Quintrec, qui menait la liste d'union de la Gauche et de « Vannes Projet Citoyens ».