La gauche remporte les Régionales avec un score historique
Notice
La liste de gauche, emmenée par le socialiste Jean Yves Le Drian, vient de remporter massivement les élections régionales face à Josselin de Rohan. C'est avec les militants de sa ville de Lorient que Jean Yves Le Drian fête cette victoire.
Éclairage
28 mars 2004 : pour la première fois, la gauche plurielle (PS-PCF-PRG-VERTS-UDB), emporte les élections régionales avec 58,79 % des voix au second tour, ce qui va lui permettre d'occuper 70 % des sièges.
La tête de liste est Jean-Yves Le Drian, militant socialiste. Originaire de Lorient, dont il sera maire de 1981 à 1997, issu d'une famille de militants d'action catholique, sa carrière politique illustre bien la montée de la gauche en Bretagne depuis la fin des années 70. Elu député du Morbihan de 1978 à 1991 - année où il rejoint le gouvernement d'Edith Cresson en tant que secrétaire d'Etat à la mer - il perd son poste de député en 1993 lorsque la droite fait un bref retour. Il le retrouve en 1997, le confirme en 2002 mais ne se représente pas en 2007 puisqu'il est devenu le premier président socialiste de Bretagne en battant le président sortant Josselin de Rohan (UMP).
Comme nous le voyons dans le reportage, cette victoire de la gauche ouvre de grands espoirs aux milieux culturels bretons puisque Jean-Yves Le Drian s'est engagé à soutenir la culture bretonne. En décembre 2004, le conseil Régional - où siègent 3 membres de l'UDB - reconnaît le breton et le gallo comme langues de Bretagne, et adopte un plan de politique linguistique prévoyant une forte augmentation des classes bilingues. Dans la même volonté d'affirmation de l'identité bretonne, Le Drian demande également à l'Etat de ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, et émet le vœu de voir la Loire-Atlantique rejoindre la région Bretagne.
Dans ce film, des militants bretons - solidaires des choix de l'UDB qui a accepté " un accord historique " avec la gauche et les verts- affirment leur soutien au président du Conseil régional mais assurent qu'ils n'oublieront aucune des promesses. Celles concernant la culture vont pourtant se révéler difficiles à tenir, une part de responsabilité incombant à l'Etat qui refuse de s'engager sur les voix du particularisme linguistique.