Edmond Hervé, maire de Rennes
Notice
Portrait d'Edmond Hervé, le nouveau maire socialiste de Rennes. Professeur de Droit, il est surnommé le "Saint Just breton". Son ambition est d'établir une nouvelle relation démocratique entre la population et le pouvoir municipal.
Éclairage
Edmond Hervé est né le 3 décembre 1942 à La Bouillie dans les Côtes-d'Armor. Fils de paysans métayers, il est licencié en droit public de l'université de Rennes. Il est aussi titulaire d'un diplôme d'étude supérieure de droit public et d'un autre de sciences politiques. Il devient enseignant de droit administratif et de droit constitutionnel en 1969 mais, dans les années qui suivent, il se rapproche de plus en plus du monde politique. Il se hisse dans celui-ci par la voie militante et devient maire de Rennes en 1977. Deux ans plus tard, il abandonne le métier d'enseignant pour se consacrer exclusivement à son mandat.
Président du district de Rennes, devenu par la suite la communauté d'agglomération Rennes Métropole, il entame une politique urbaine novatrice axée notamment sur la mixité sociale, le soutien à la culture, l'écologie et le développement des transports en commun (VAL : métro rennais automatisé). En presque trente ans, Rennes a donc pris un nouveau visage, plus moderne et attractif et est régulièrement classée par des magazines comme L'Express, Le Point ou Le Nouvel Observateur comme une des villes les plus agréables – mais aussi une des plus chères – de France. En 2007, cinq ans après avoir annoncé la fin de sa carrière parlementaire, Edmond Hervé annonce qu'il ne briguera pas de sixième mandat aux municipales de 2008. Daniel Delaveau (maire PS de Saint Jacques de la Lande ) a été élu largement en 2008.
Durant une large partie de sa carrière politique, Edmond Hervé exerce également des responsabilités nationales. Il fut député d'Ille-et-Vilaine de 1981 à 1993 et de 1997 à 2002 et surtout ministre de la Santé du gouvernement Pierre Mauroy pendant quelques mois en 1981. Puis il devient ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, chargé de l'Energie, dans ce même gouvernement et ce jusqu'au 22 mars 1983. Deux jours plus tard, il est nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, chargé de la Santé. Il garda ce poste quand bien même Matignon abritait un nouveau Premier Ministre, en l'occurrence Laurent Fabius. Alors qu'il était en charge de la Santé, il dut gérer la difficile affaire du sang contaminé, cela contribua à la fin de sa carrière ministérielle.