Élections européennes : les réactions au PS

08 juin 2009
01m 53s
Réf. 00729

Notice

Résumé :

Réactions de Jean Yves Le Drian et Isabelle Thomas aux résultats des élections européennes, mauvais pour le parti socialiste, y compris en Bretagne où il est devancé par l'UMP et les écologistes.

Date de diffusion :
08 juin 2009
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Éclairage

Commentaires et réactions suite aux résultats des élections européennes en Bretagne à l'issue du scrutin du 7 juin 2009 qui a mobilisé 57,3% des électeurs. L'UMP arrive en tête dans les quatre départements bretons, malgré le fort ancrage socialiste de la région. Ce qui étonne le plus est certainement l'importante percée des verts d'Europe Ecologie, qui fait du tort au PS. Jean-Yves Le Drian, Président socialiste du Conseil Régional et Isabelle Thomas, candidate socialiste en Bretagne, dressent ensemble un constat d'échec face à ces résultats inattendus.

Obtenant la seconde place au niveau national, Europe Ecologie est la grande surprise de ce scrutin. Sur l'ensemble de la Bretagne, les Verts rassemblent 17,94% des voix et le PS 17,70%. Parmi les neufs élus de la circonscription Ouest, 2 sièges au Parlement reviennent au PS, contre 5 lors des dernières élections de 2004. À cette occasion, le PS avait mobilisé 32% des voix en Bretagne. Les résultats de 2009 représentent donc une importante chute pour le parti. Ce retournement de situation intervient suite à l'apparition d'un nouveau concurrent sur la scène politique. Europe Ecologie rassemble pour la première fois à l'occasion du scrutin de 2009 diverses listes de la mouvance écologiste en France. La nouvelle formation politique semble s'être emparée d'une partie des voix des socialistes en Bretagne. Les verts d'Europe Ecologie ont effectivement su mobiliser un large électorat, principalement urbain, remportant un franc succès dans certaines des villes bretonnes dirigées par des équipes socialistes. Ce succès, la liste d'Europe Ecologie la doit à son discours et son message adaptés, reconnait J.Y. Le Drian. Face à la récurrente mise en doute de l'avenir du Parti, la candidate bretonne tire les enseignements de cet échec afin de se projeter dans l'avenir.

Pour la circonscription Ouest, le PS obtient donc 2 sièges. Il y a également 2 sièges pour les Verts d'Europe Ecologie, 3 pour l'UMP, un pour le Modem et un pour Libertas. Les représentants PS élus dans ce scrutin sont Bernadette Vergnaud du Poitou-Charentes et Stéphane Le Foll de la Sarthe. Aucun socialiste breton n'ira donc représenter la Bretagne au Parlement européen. Les deux Bretons qui iront siéger au Parlement européen sont la Rennaise Nicole Kiil-Nielsen, membre du conseil national des Verts et Alain Cadec, maire adjoint UMP de Saint-Brieuc. Forts de leur succès, les listes d'Europe Ecologie se rassembleront à nouveau en 2010 lors des élections régionales.

Pauline Jehannin - CERHIO – Université de Rennes 2

Pauline Jehannin

Transcription

Présentatrice
Avec 17,28 % des voix, les socialistes de l'Ouest ne disposeront à Strasbourg que de 2 sièges contre 5 au dernier mandat, il s'agit de Bernadette Vergnaud, originaire du Poitou-charentes et du sarthois Stéphane Le Foll. Il n'y aura donc pas de socialiste breton au parlement, la malouine Isabelle Thomas n'ayant pas été élue. A propos de cette cuisante défaite, le Président socialiste du Conseil régional Jean-Yves Le Drian et la candidate défaite dressent tous les deux un constat d'échec.
Jean-Yves Le Drian
Je pense que d'abord les socialistes prennent une claque, il faut le dire, et il faut que les socialistes s'interrogent sur les raisons de cet échec. Je pense que nous nous sommes un peu trompé d'élection. Je le dis a contrario en raison du score de Europe écologie, parce que les français, les bretons en particulier, ils ont pensé Europe. Et donc le message qu'ils nous donnent c'est, il faut s'occuper de l'Europe et de l'écologie, je pense que nous avons eu un message beaucoup trop centré sur le national et que finalement les français sont plus ouverts que ce que pensait peut-être notre direction.
Isabelle Thomas
C'est un échec. C'est un échec qui, d'ailleurs, doit nous fait réfléchir, sur le programme bien sûr et sur les propositions que nous faisons, mais aussi sur la nécessité de se serrer les coudes. Car, l'un des reproches les plus fréquents qui nous a été fait, moi, j'ai fait campagne pendant 2 mois presque tous les jours, sur les marchés, et l'un des reproches le plus fréquent était nos divisions et le fait de ne pas être solidaires les uns des autres, je crois que ça c'est très important. C'est important au sein de la famille socialiste mais se sera aussi important pour toute la gauche dans l'avenir.