Anne-Marie Comparini
Notice
Depuis trois jours Anne-Marie Comparini préside la région Rhône-Alpes. Conseillère régionale depuis 10 ans mais également détentrice de plusieurs postes importants, sa carrière politique est considérable.
- Rhône-Alpes > Rhône > Lyon
Éclairage
Le 9 janvier 1999, l'UDF Anne-Marie Comparini, adjointe au maire de Lyon, Raymond Barre, est élue présidente de la Région Rhône-Alpes au troisième tour. Elle remporte ce scrutin avec 75 voix (15 de l'UDF et du RPR et 60 voix de la gauche et des verts) contre 56 voix au candidat de Démocratie Libérale Pierre Gascon (43 voix de droite et 13 provenant des lepénistes). Ce dernier avait vu Charles Millon (« La Droite », ex UDF) et Bruno Gollnisch (FN) se désister quelques heures plus tôt à son profit.
Le coup de tonnerre que représente cette élection n'est pas lié au fait que madame Comparini soit la première femme à présider le Conseil Régional. Il doit plutôt être recherché dans les conditions de cette élection. Anne Marie Comparini doit en effet sa victoire à la constitution d'un « arc républicain » : pourtant issue de l'UDF, elle a été élue grâce au soutien des partis de gauche, unis derrière Jean-Jack Queyranne, bien décidés à empêcher la reconduction à la présidence de Charles Millon. Celui-ci avait pourtant été réélu à ce poste en 1998 grâce au soutien du Front National : les listes de droite et de gauche étaient en effet à égalité. Cependant, du fait de l'annulation de cette élection pour des raisons de procédure (une requête en annulation avait été déposée par l'écologiste Étienne Tête) la désignation du président dut à nouveau avoir lieu. C'est pour cela qu'un nouveau vote eut lieu en janvier 1999.
Dès la proclamation des résultats, Anne-Marie Comparini prend ses fonctions dans une ambiance chaotique : les injures et les invectives fusent. Elles proviennent d'une partie de la droite régionale qui lui reproche d'avoir accepté le soutien des voix de la gauche plurielle, à laquelle elle avait proposé une «dynamique». «Il s'agit d'une situation exceptionnelle, explique-t-elle alors, on n'a pas d'autre choix pour sortir la région Rhône-Alpes de l'impasse». La quasi-totalité des présidences de commission sont ensuite attribuées à la gauche.
Anne-Marie Comparini était alors connue pour avoir été l'assistante parlementaire puis l'adjointe à la mairie de Lyon de Raymond Barre (elle fut, entre 1995 et 2001, en charge de la politique de la Ville et des universités). Elle était également conseillère régionale depuis 1986 et avait été reconduite en 1992. En 1998, elle avait été élue aux élections régionales sur la liste de Charles Millon. Après avoir voté pour lui aux trois tours du scrutin du 20 mars, elle avait pris ses distances au lendemain de l'élection du maire de Belley avec les voix du Front national car elle refusait toute « compromission avec la droite extrême».
Anne-Marie Comparini a dirigé la Région de janvier 1999 à mars 2004. Cette année-là, sa liste UDF-UMP s'est inclinée face à la liste de gauche menée par Jean- Jack Queyranne (38,23 %des voix contre 46,50 %)
En juin 2002, elle est élue députée de la 1ère circonscription du Rhône. Elle devient alors une des figures du « centre humaniste » et soutient François Bayrou à la présidentielle de 2007. L'échec de ce dernier précède le sien quelques semaines plus tard : elle n'est pas réélue à l'Assemblée Nationale en 2007.
En septembre 2007, elle annonce vouloir se retirer de la vie politique, ne souhaitant pas briguer de nouveau mandat quel qu'il soit, mais désire mener à bien celui de conseillère régionale jusqu'à son terme, en 2010.