Marche blanche en hommage aux victimes de l'effondrement d'immeubles de la rue d'Aubagne à Marseille
Notice
Résumé
Type de média :
-
Date de diffusion :
10 nov. 2018
Date d'évènement :
05 nov. 2018
Source :
Référence :
00468
Thèmes
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Éclairage
Contexte historique
Le samedi 10 novembre 2018 se déroule dans les rues de Marseille une marche blanche (ou autrement dit un rassemblement citoyen d’hommage et de protestation) d’au moins 8 000 personnes, qui défilent derrière une banderole « Noailles meurt Marseille en deuil », et oscillent, selon la journaliste, entre douleur et colère.
Cette forte mobilisation citoyenne a pour but de rendre hommage aux huit victimes (cinq hommes et trois femmes) tuées le lundi précédent, le 5 novembre, lors de l’effondrement de deux immeubles rue d’Aubagne dans le quartier populaire de Noailles au centre de Marseille, et de soutenir leurs proches.
Débutée au cours Julien, la marche marque un arrêt à l’angle de la rue de l’Académie et de la rue d’Aubagne où le cortège observe une minute de silence suivie de longs applaudissements. La marche s’achève sur le Vieux-Port devant l’hôtel de ville où les drapeaux avaient été mis en berne, ce qui n’empêche pas des sifflets et des cris exigeant la démission du premier édile, Jean-Claude Gaudin, de retentir.
Les manifestants demandent des comptes à la municipalité et pointent son manque de volonté, depuis de longues années, de résorber l’habitat indigne et insalubre. Comme un symbole, boulevard Garibaldi un balcon, où se trouvaient une grand-mère et son petit fils regardant passer la marche, s’est partiellement effondré, blessant une passante.
La gestion, pour le moins chaotique, de la situation dans les heures et les jours ayant suivi l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne fait aussi l’objet de vives critiques. Le climat est en effet d’autant plus tendu qu’à ce drame ont fait suite de nombreuses évacuations forcées de logements par les services municipaux, ajoutant ainsi une crise humanitaire à celle du logement. Le relogement digne, pérenne et à proximité de leur lieu de vie antérieur des différentes catégories de sinistrés apparaît donc comme une demande forte des collectifs citoyens qui se sont spontanément constitués pour apporter un soutien concret à des populations parfois déjà en partie précarisées, et désormais tombées dans le plus complet dénuement.
Les premiers évacués ont en effet été placés à la hâte par les pouvoirs publics dans des chambres d’hôtel des quartiers nord de la cité phocéenne à plusieurs kilomètres de leur ancien domicile. Certains ont toutefois trouvé refuge chez des voisins solidaires. Au-delà d’autres aspects matériels comme le remboursement des frais d’obsèques et, le cas échéant, de rapatriement des corps ou la légitime demande de pouvoir récupérer des effets personnels, une prise en charge psychologique à moyen et long terme est également réclamée, ainsi que la mise en place par la mairie d’une communication transparente.
Pour ne pas relâcher la pression a lieu le mercredi suivant, 14 novembre, une « marche de la colère », organisée par le Collectif du 5 novembre, composé d’habitants qui aident les délogés et les informent sur leurs droits. Cette manifestation rassemble à nouveau plusieurs milliers de personnes dans les rues de Marseille sur un itinéraire allant de la rue d’Aubagne à l’hôtel de ville sur le Vieux-Port. Les participants brandissent des portraits des huit victimes et fustigent une nouvelle fois l’incurie de la municipalité, et ceci malgré le fait qu’au lendemain de la première manifestation Jean-Claude Gaudin ait publiquement reconnu n’avoir « pas assez fait ».
Dans les jours suivants la révélation par la presse que certains élus locaux étaient des marchands de sommeils propriétaires d’appartements insalubres, y compris dans un des deux immeubles effondrés rue d’Aubagne, est loin d’apaiser les esprits.
Bibliographie
- Michel Peraldi et Michel Samson, Marseille en résistances. Fin de règnes et luttes urbaines, Paris, La Découverte, 2020.
Transcription
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