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4 févr.
1994

Fête de la Sainte-Barbe à Crusnes

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Résumé

En décembre toutes les cités minières célèbrent Sainte-Barbe, leur sainte patronne.
Procession, messe, banquet et bal, la Sainte-Barbe est un véritable jour de fête pour les mineurs et leurs familles, comme ici à Crusnes en Lorraine.

Date de publication du document :

Février 2022

Date de diffusion :

04 févr. 1994

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Contexte historique

ParJournaliste

Nous voici à Crusnes, ancienne cité minière à dix kilomètres de la frontière luxembourgeoise. Ce qui frappe dès la première image c’est la silhouette de l’église Sainte-Barbe révélée par la lumière d’un froid soleil d’hiver et nimbée de brouillard. Elle apparaît comme un vaisseau fantôme. Lorsque l’on connait l’histoire de cette église en particulier et du fer en Lorraine en général, cette image porte une charge symbolique très forte. Cette église n’est pas un bâtiment religieux comme les autres. Elle est en fer. Il en existe trois exemplaires dans le monde. Il s’agit d’un prototype préfabriqué conçu par les architectes de la société Wendel à Hayange. L’entreprise Ferdinand Fillot est chargée de 1937 à 1939 de sa construction. Cette église qui devait être produite en série est destinée aux anciennes colonies françaises. Elle fût offerte aux mineurs par la famille Wendel propriétaire de la mine d’Errouville (Crusnes). Chaque année on y célèbre la Sainte-Barbe, patronne des « gueules jaunes » jusqu’à sa désacralisation et sa mise en vente par le diocèse en 2015.

Pour la corporation des mineurs, la Sainte-Barbe est la plus importante fête de l’année : plus importante que Noël précise une Crusnoise dans le reportage. Avant-guerre, elle durait une semaine. La tradition de la Sainte-Barbe fêtée le 4 décembre, remonte au Moyen-Âge. La sainte patronne est aussi celle des pompiers. Elle secourt ceux qui travaillent avec le feu et la poudre. Sainte-Barbe protège les mineurs des explosions et des accidents. Sa statue trône à l’entrée des descenderies ou au fond de la mine. La concession d’Errouville est active de 1912 à 1980. Elle employa 1 100 mineurs, en majorité d’origine italienne et polonaise. Une habitante évoque la bonne entente entre toutes les communautés. Une entente de mise au fond de la mine où la solidarité face au danger se moque bien des nationalités. La fête de la Sainte-Barbe célébrée dans toutes les localités minières oscille entre la cérémonie commémorative et la kermesse joyeuse. Le rituel est immuable : D’abord la procession se rend à l’église, on y célèbre la messe puis tout le monde participe au banquet. Un détour au monument des victimes d’accidents avec dépôt de gerbes rappelle aussi que la mine est un combat quotidien avec son lot de blessés et de morts.

 Au moment du reportage, quatorze ans après l’arrêt de l’extraction à Crusnes, la tradition se perpétue mais les participants vieillissants et peu nombreux renvoient une image nostalgique d’un passé florissant mais définitivement révolu. 

L’église elle-même disparaissant dans la brume hivernale laisse apparaître les stigmates du temps. Sa peau de fer est mangée par l’oxydation. De telle sorte qu’elle fût baptisée « Notre-Dame de la rouille ». Plus simplement, tout le monde dans le Pays Haut la désignait comme « l’église rouillée ». Son aspect était si sinistre que le cinéaste Olivier Dahan la choisit pour décor afin d’y tourner en 2003 une de scènes les plus glauques de Rivières pourpres 2, les  Anges de l'apocalypse. L’affaissement minier survenu en 1977 a aussi mis sa structure métallique en péril. Classée monument historique en 1990, elle sera restaurée sept ans plus tard. 1997 est aussi la date de la fermeture de la dernière mine de fer de Lorraine, celle des Terres Rouges à Audun-le-Tiche, alors propriété de l’Arbed. 

En 2015 la styliste Léonor Scherrer achète le bâtiment pour en faire un lieu créatif et culturel mais le projet tourne court et la dame de fer est à nouveau à vendre. Avec la disparition des derniers témoins de la mine, l’attachement de la population de la localité s’estompe. Certains regrettent même de ne pouvoir la raser afin de libérer le terrain. Sans réel entretien, elle devient à nouveau la proie de la rouille.

Pour se replonger dans l’histoire plus imagée de la mine locale, il faut emprunter la départementale qui traverse Crusnes-cités. Un mur aveugle accueille une grande fresque. Elle concentre le travail, les souffrances des mineurs, les luttes sociales. Différentes générations se côtoient. A côté des chevalements, l’église de fer figure en bonne place.

Bibliographie

  • « Eglise Sainte-Barbe », Lorraine, [en ligne], https://www.tourisme-lorraine.fr/a-voir-a-faire/visites/sites-et-monuments/955000044-eglise-sainte-barbe-crusnes, page consultée le 10 août 2021.
  • Thierry Koessler, « L'église de Crusnes », APIC, [en ligne], http://www.patrimoineindustriel-apic.com/parcours/mines%20lorraine/eglise%20crusnes.htm, page consultée le 10 août 2021.
  • Thomas Toussaint, « L'église en fer de Crusnes est vendue », franceinfo :, [en ligne], https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/l-eglise-en-fer-de-crusnes-est-vendue-720373.html, page consultée le 10 août 2021.
  • « Eglise Sainte-Barbe de Crusnes », filmFrance, [en ligne], https://locations.filmfrance.net/fr/location/eglise-sainte-barbe-de-crusnes, page consultée le 10 août 2021.
  • « L'association des Mines Terres Rouges », Ville de Audun-le-Tiche, [en ligne], https://www.audun-le-tiche.fr/Culture/Patrimoine/AMTR.html, page consultée le 10 août 2021.

Transcription

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