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4 févr.
1994

Dernières descentes dans la mine

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Résumé

Serge Forcellini et Rico Zonca, tous deux anciens mineurs, redescendent dans une des dernières mines de fer de Lorraine. Avec d'autres mineurs, ils se souviennent avec émotion de l'apprentissage de leur métier et expriment leur crainte pour l'avenir de leurs enfants.

Date de publication du document :

Février 2022

Date de diffusion :

04 févr. 1994

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      • La mine et la sidérurgie d'hier à aujourd'hui

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      • La mine et la sidérurgie d'hier à aujourd'hui

Contexte historique

ParConservateur, Doctorant en Histoire contemporaine

Les mines de fer françaises ont occupé jusqu'à 30 000 personnes durant les années 1950 et produit jusqu'à 62,7 millions de tonnes de minerai de fer en 1960. Le couple mines de fer-sidérurgie connaîtra une phase de déclin brutale faite d'une succession de crises défrayant la chronique jusqu'à nos jours, à tel point qu'en 2013, la sidérurgie lorraine aura perdu 95 % de ses emplois par rapport à 1960. L'exploitation de la minette, nom du minerai de fer local, cesse définitivement en 1997.

Peu avant cette échéance, Serge Forcellini et Rico Zonca, mineurs à la retraite, effectuent une dernière descente dans un puits afin de se remémorer leur expérience devant les caméras. La situation provoque une distorsion entre la forte mécanisation des chantiers montrés par les images et les anecdotes rapportées par les deux mineurs, qui remontent à une époque où cette mécanisation n'était pas si avancée. L'un d'entre eux évoque d'ailleurs le travail à la main. Si la mécanisation marque la décrue des tâches les plus physiques, elle ne signe pas pour autant la fin de la pénibilité du travail, puisque les hommes doivent désormais s'accorder au rythme des machines, dans un contexte de recherche d'amélioration des rendements qui pousse à l’intensification du travail. Par ailleurs, si la sécurité des mineurs s'améliore progressivement au fil du temps, les plus grandes quantités de poussières dégagées par les machines menacent sérieusement la santé de ces travailleurs.

L'évolution des conditions de travail se ressent également dans l'organisation hebdomadaire. Les retraités mis en avant par le reportage évoquent en effet la semaine de 48 heures, soit six journées travaillées par semaine. Le statut du mineur, qui en France réglemente les carrières de cette catégorie de salariés, prévoit une durée hebdomadaire normale de 40 heures, comme pour l'ensemble des travailleurs, mais en raison des circonstances actuelles, la durée effective de travail peut être supérieure à la durée légale. Les circonstances actuelles prévues par un décret de 1946 font bien entendu référence à la reconstruction suivant la Seconde Guerre mondiale. Cette situation cessera en 1963, en partie en raison du fléchissement de la demande de minette lorraine.

Les pouvoirs publics tentèrent d'endiguer la récession par une démarche de reconversion qui visait à remplacer l’activité mono-industrielle par un tissu économique plus varié et moins sensible aux revirements de conjoncture. Cette reconversion, au-delà des débats autour de ses échecs et de ses succès, ne permettra cependant pas de remplacer les cadres structurants de la société locale : le rythme des postes dans mines et les usines sidérurgiques, le vase clos des cités ouvrières, la relative homogénéité sociale garantie par le statut. C'est pourquoi le recul puis la disparition des mines de fer en même temps que le retrait des industries sidérurgiques laisse aux témoins une impression de vacuité que ne peut pas remplir la diversité des nouvelles industries et les statuts souvent bien moins protecteurs qu'elles offrent. L'un des mineurs prenant la parole en fin de reportage regrette de n'avoir à offrir que le chômage à son fils, tandis que son père lui aurait inculqué le métier de mineur. Le taux de chômage dans la vallée de la Fensch passe de 3,1 % à 16,1 % entre 1975 et 2017, tandis qu'il passe de 3,8 % à 13,8 % au niveau national. 

L'un des effets induits par le recul puis l'arrêt de l'activité minière, hors les aspects économiques et sociaux, revient à la construction et à l'entretien d'une mémoire souvent indissociable d'une certaine nostalgie envers un monde en voie de disparition, quitte à continuer à faire vivre l’idée de la solidarité minière, passage obligé de la plupart des productions en relation avec la mine.

Transcription

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