Krysztof Kieslowski à propos du film Blanc
Notice
Krzysztof Kieslowski répond aux questions de Michel Field sur son film Blanc. Il évoque les thèmes de son film, l'amour, le besoin d'aimer, la cruauté, et surtout l'absence d'égalité.
Éclairage
Si le cinéaste polonais Krzysztof Kieslowski (1941-1996) a situé en France sa trilogie Trois couleurs, c'est, a-t-il souvent répété, parce que l'argent nécessaire à produire le film était français (le producteur en est Marin Karmitz, PDG de la société MK2).
Après le succès critique international du Décalogue, son film en dix parties de 1998, il réalise trois films aux couleurs du drapeau français. Bleu, avec Juliette Binoche évoque peu ou prou la question de la liberté, Blanc, avec Julie Delpy, de l'égalité, et Rouge, avec Irène Jacob, de la fraternité. Blanc (1994) raconte l'histoire d'un coiffeur polonais dont l'épouse française obtient le divorce pour mariage non consommé. Il revient en Pologne et y fait fortune mais il se languit toujours d'amour.
Kieslowksi aborde la question de l'égalité avec ironie : qui veut vraiment être l'égal des autres ? "Chacun veut être plus égal que l'autre", écrit Kieslowski dans son ouvrage Le Cinéma et moi (éditions Noir et Blanc, 2006). Interrompue par le décès du cinéaste, une autre trilogie devait suivre Trois Couleurs. La première partie, la seule écrite, Heaven, a été adaptée à l'écran par Tom Twyker en 2002.