Tournée du groupe Taraf de Haïdouks

07 février 1995
02m 17s
Réf. 00228

Notice

Résumé :

Reportage sur le groupe tzigane Taraf de Haïdouks à l'occasion de sa tournée en France. Extraits de concerts et brève interview de l'accordéoniste Ionitsa Manole qui explique que le choix de l'instrument se transmet de père en fils.

Type de média :
Date de diffusion :
07 février 1995
Source :
A2 (Collection: JA2 Dernière )
Personnalité(s) :

Éclairage

Ensemble musical rom originaire du petit village de Clejani en Roumanie, le Taraf de Haïdouks (littéralement : "bande de brigands") a rencontré un succès public phénoménal partout dans le monde depuis sa découverte au tournant des années 90, peu après la chute du dictateur Nicolae Ceausescu, par deux musiciens belges Stéphane Karo et Michel Winter.

Composé d'une douzaine de lautaris (chanteurs et musiciens traditionnels) dont les âges s'échelonnent de 25 à 78 ans, cet orchestre flamboyant regroupant violons, accordéons, contrebasse et cymbalums dans la grande tradition tzigane, a accumulé en quelques années tournées mondiales et disques à succès ( Musique des Tziganes de Roumanie en 1991, Honourable Brigands, Magic Horses and Evil Eyes en 1994, Dumbala Dumba en 1998, Band of Gypsies en 2001), propageant sur toutes les scènes sa musique festive et mélancolique.

Saisi par l'authenticité de son univers, le cinéma s'est très vite intéressé à l'orchestre, Tony Gatlif en 1993 l'intégrant à son film Latcho Drom et Marta Bergman et Frédéric Fichefet réalisant un diptyque documentaire à son sujet : La Ballade du serpent - Une histoire tzigane (1991) et Clejani en 2005. Le groupe a enregistré en 2007 un nouvel album Makarada consacré à la musique de Béla Bartók.

Stéphane Ollivier

Transcription

Philippe Lefait
Ils ont le succès. Taraf de Haïdouk, c'est un groupe de musiciens tsiganes qui fait actuellement une tournée en France. Au-delà de la curiosité, beaucoup de succès, donc, pour cet orchestre que nous présente Laurent Lejop.
(Musique)
Laurent Lejop
En marchant, en mangeant, en buvant, jamais ils n'arrêtent de jouer. Le Taraf de Haïdouk, l'orchestre des bandits justiciers. Ils ont de 17 à 75 ans. Ils viennent de Clejan, un petit village dans le sud de la Roumanie. Ils sont Tsiganes. La musique, ils s'en nourrissent. C'est leur mémoire.
(Musique)
Inconnu
Chez nous, les enfants, ils prend le métier de papa. Mon père, il est accordéoniste. J'ai pris l'accordéon. Comme son père, il est violoniste, il a pris le violon. Il y a toujours l'instrument dans la maison, une protection dans la maison. Et le premier rêve de papa musicien est que son fils, il fait aussi de la musique.
Laurent Lejop
Bandits, les Haïdouks. Peut-être, mais ils ont une morale : la musique, on ne l'apprend pas, on la vole et puis on la donne aux autres.
(Musique)