Les 100 violons tziganes

24 mai 2004
02m 33s
Réf. 00322

Notice

Résumé :

Reportage tourné en Hongrie, patrie du violon tzigane, à l'occasion de la venue à Paris des cent violons de l'Orchestre symphonique de Budapest. L'Orchestre interprète des musiques traditionnelles tziganes ainsi que des pièces du répertoire classique. Particularité : les musiciens jouent à l'oreille, et on retrouve parfois trois générations d'une même famille au sein de l'Orchestre.

Type de média :
Date de diffusion :
24 mai 2004
Source :

Éclairage

C'est en 1985 qu'à la mort du violoniste et chef d'orchestre tzigane Sandor Jaroka, Lajos Boross a l'idée de fonder un orchestre exceptionnel pour honorer sa mémoire. Ainsi voit le jour l'Orchestre symphonique de Budapest dit "des cent violons tziganes" qui, sous la direction de Laslzo Berki, remporte aussitôt un immense succès populaire partout dans le monde.

Regroupant les plus prestigieux musiciens tziganes de Hongrie, cet orchestre symphonique, augmenté d'instruments folkloriques typiques comme le cymbalum a pour caractéristique de mêler dans son répertoire quelques pages immortelles de grands compositeurs romantiques (Liszt, Brahms, Johann Strauss) à des airs du folklore traditionnel (les czardas) et autres pièces originales de grands compositeurs tziganes (Szentirmay, Monti ou Berki).

Depuis la disparition de Laslzo Berki en 1997, l'orchestre est placé sous la direction du Maître de violon Jozsef Lendvai Csosci mais n'a rien oublié de sa vocation première : exalter l'âme tzigane, festive et mélancolique.

Stéphane Ollivier

Transcription

Elise Lucet
C'est sans aucun doute l'une des belles formations tziganes, les Cent violons de l'orchestre symphonique de Budapest donnent deux concerts exceptionnels ce soir et demain à Paris. La formation alterne les morceaux traditionnels tziganes et les compositions classiques de Brahms, Berlioz ou encore Bizet. Dominique Poncet, Guy Nevers.
(Musique)
Dominique Poncet
L'amour du violon chez les Tziganes de Budapest, c'est de père en fils qu'il se transmet depuis la nuit des temps. Et avec un art d'interprétation bouleversant qui n'appartient qu'à eux, et sans qui Budapest n'exhalerait ni cette mélancolie profonde ni non plus cette incroyable vitalité.
(Musique)
Jozsef Raduly
Ce qu'il y a d'extraordinaire avec le violon, c'est qu'il permet d'exprimer tous les sentiments, les malheurs comme les bonheurs. Il n'y a pas besoin de paroles, on peut se faire comprendre du monde entier.
Dominique Poncet
C'est en 1985 que l'orchestre symphonique des Cent violons tziganes a été formé. Parmi eux parfois, trois générations d'une même famille, grand-père, père et fils. Certains ne savent même pas lire la musique, ils jouent uniquement à l'oreille.
(Musique)
Jozsef Csocsi
C'est très difficile de diriger cet orchestre, car tous ces musiciens sont de vrais purs-sangs. Avant chaque concert, il faut les calmer, et pendant, on doit les tenir.
(Musique)
Dominique Poncet
Au programme de ces virtuoses, tous les grands compositeurs classiques mais aussi bien sûr, de la musique tzigane.
Lajos Boross
Nous sommes tous très fiers de contribuer à faire connaître la musique tzigane à travers le monde. Moi, je suis dans l'orchestre depuis que j'ai huit ans, et j'en suis vraiment très heureux.
Dominique Poncet
Partout où ils se produisent, ces Tziganes soulèvent l'enthousiasme, et ce n'est pas seulement de la virtuosité qu'ils nous offrent, mais leur âme. C'est ça qui est touchant.