Réouverture de la route coloniale numéro 5 au Vietnam [muet]

1954
02m 37s
Réf. 00138

Notice

Résumé :

[Document muet] Le train blindé La Rafale surveille la route coloniale n°5 qui vient d'être réouverte sur la portion Haïphong-Hanoï, les troupes franco vietnamiennes nettoient la région des mines et réparent les voies endommagées. Les camions et les paysans peuvent réemprunter cet axe nord sud.

Date de diffusion :
1954
Source :
AF (Collection: Non Utilisés )

Éclairage

Ce document brut, muet, offre un aperçu des opérations de sécurité et de maintenance des routes coloniales, en l'occurrence, la Route Coloniale n°5 (RC5) reliant Hanoï et Haïphong.

Les premiers plans mettent ainsi en lumière le légendaire train blindé de la légion étrangère, « La Rafale », construit et mis en service dès 1948 dans le double objectif tactique d'assurer le ravitaillement des postes isolés et de protéger les convois contre les attaques vietminh. Les plans suivants montrent d'ailleurs la progression des véhicules (chars et camions) le long d'une RC5 tout autant sabotée par l'ennemi que les voies de chemin de fer.

Il est particulièrement remarquable d'observer ici les différentes modalités d'intervention des Vietnamiens.

Comme les images le prouvent ce sont des PIM (Prisonniers Internés Militaires), reconnaissables à leur tenue civile en piteux état, qui nettoient avec un outillage rudimentaire, voire à mains nues, les gravats empêchant la circulation. Un plan s'attarde d'ailleurs sur l'un d'entre eux, en short, grièvement blessé au visage (sans doute par des débris projetés lors d'une explosion).

Ce sont également des Vietnamiens, mais cette fois issus de troupes supplétives et combattant donc sous l'uniforme français, qui sont chargés des opérations de déminage le long de la route.

Le reportage se poursuit par des vues sur les populations civiles et leur participation à la rénovation des rails (les tenues civiles sont ici propres et ils sont coiffés de chapeaux coloniaux).

PIM et civils vietnamiens s'activent sous la supervision des officiers français et des supplétifs locaux.

Le montage s'achève par la reprise du trafic ferroviaire.

Delphine Robic-Diaz