Après la nuit du 5 mars 1962 [muet]
Notice
Reportage (images non montées) sur les dégâts causés par les explosions de plastic dans la nuit du 4 au 5 mars 1962.
Éclairage
Dans la nuit du 4 au 5 mars 1962, tandis que se préparent les accords d'Evian et le cessez-le-feu à venir (19 mars 1962), les « ultras » européens de l'OAS, engagés dans une politique de terre brûlée, détruisent de nombreux commerces à Alger dans les quartiers de Bab-El-Oued, la Casbah, Belcourt. « Vive l'armée et vive l'OAS », « OAS Salan », « Vous n'avez rien vu rien entendu » ou « OAS vaincra », peut-on lire sur des murs filmés dans ce reportage. Les slogans et les graffitis pro-OAS fleurissent partout dans les grandes villes en Algérie. De nombreux commerces « musulmans » ont été plastiqués cette nuit-là, que le reporter filme. A Belcourt, la cabine du téléphérique est allée s'écraser dans la station du bas. L'OAS entend ainsi créer un sentiment de terreur de manière à scinder définitivement les populations « européenne » et « musulmane ». Les civils européens, qu'on commence à appeler « pieds-noirs », ont été rejoints par une partie des militaires d'Algérie, dont certains sont en cavale comme le général Salan depuis le putsch avorté du 22 avril 1961. Les actions sont de plus en plus violentes, civils comme militaires estimant qu'ils n'ont plus rien à perdre, ayant déjà perdu leur pays ou leur honneur. Les rushes montrent les soldats en faction dans les rues, un camion de pompier ainsi que les nombreux badauds regardant les commerces détruits par les explosions.