Le port de plaisance de Capbreton
Notice
Ancien port de pêche, Capbreton est aujourd'hui un port de plaisance et une station balnéaire très appréciée des touristes. L'importante fréquentation en période estivale permet un développement économique dynamique. Un plan d'aménagement touristique Etat-région et la construction d'un centre européen de rééducation pour sportifs de haut niveau ont ainsi été envisagés.
Éclairage
Aujourd'hui, Capbreton est le seul port des Landes du fait de l'évolution du littoral et des divagations de l'Adour. Située à la confluence du Bouret et du Boudigau, qui débouchent ici dans la mer, une marina a été aménagée complétant un équipement touristique capable d'accueillir 150 000 vacanciers. Mais l'histoire de Capbreton est ancienne, comme le souligne son maire, Jean-Pierre Dufau, et jadis la petite cité fut un grand port de pêche.
Une commanderie, fondée au début du second millénaire, à Bouret, sur le vieux chemin littoral menant vers les Espagnes et le port de La Pointe (Puncta sur les cartes anciennes), à l'embouchure de l'Adour, reçoit des bateaux jaugeant jusqu'à 400 tonneaux. La chasse à la baleine est alors en plein essor dans le Golfe de Gascogne et la vicomté de Maremne est prospère.
Cependant, en 1367, à la suite d'une violente tempête, le port se comble et l'Adour change de cap pour se jeter dans l'Océan à Vieux Boucau (Bocau vielh), "ancienne embouchure". Capbreton pâtit de cette situation, malgré les importants travaux menés sous Henri II. En 1578, sous la conduite de Louis de Foix, le cours du fleuve est définitivement détourné au profit de Bayonne.
Capbreton continue cependant à tirer profit des ressources halieutiques, de la pêche à la morue à Terre Neuve en particulier ; ceci expliquerait d'ailleurs l'existence, en Nouvelle-France, de toponymes comme "L'Anse aux Gascons", en Gaspésie, dans le golfe du Saint-Laurent. Au XIXe siècle, sous Napoléon III, on réalise une digue de 40 mètres, l'Estacada, pour protéger le port réaménagé par les ingénieurs Descombes et Pairier, tandis que l'on fixe les dunes.
Si la Seconde Guerre mondiale endommage la station balnéaire, les années 1980 lui donnent un nouvel essor avec le développement d'infrastructures modernes. Les activités traditionnelles sont délaissées au profit d'un tourisme de masse qui fait la part belle aux sports de glisse. Capbreton, de fait, bénéficie de la dynamique de son élégante voisine Hossegor et du développement de Port d'Albret, un peu plus au nord, sur la commune de Soustons. Son essor participe d'un projet plus vaste, engagé par la MIACA dès 1970, qui consiste à réaliser une riviera landaise destinée à juguler le tropisme exercé par l'Espagne et à créer des emplois.
Le pari est gagné puisque 10% d'étrangers - dont un grand nombre d'Espagnols - fréquentent Capbreton dans les années 1990, attirant par ailleurs une clientèle de proximité venue d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées.