Dans les Landes, la fête
Notice
L'ancien rugbyman, Pierre Albaladejo, présente ce reportage consacré aux fêtes de la Madeleine qui, pendant cinq jours et cinq nuits, sont l'occasion de nombreuses réjouissances à travers toute la ville : cavalcades, corridas, courses landaises, bandas, bodegas ou encore fêtes foraines.
Éclairage
Les fêtes de la Madeleine font partie, avec la feria de Dax, des festivités incontournables de l'été landais. Comme leur nom l'indique, elles sont placées sous le patronage de sainte Marie-Madeleine, dont la fête se situe le 22 juillet, et durent cinq à six jours autour de cette date. Leur origine remonte à l'année 1594 et à une autorisation donnée par le roi Henri IV.
Si les corridas en constituent depuis les années 1880 un des principaux temps forts, elles proposent à l'ensemble de la population toute une série de spectacles et d'animations gratuites dont la plupart se déroulent en pleine rue.
Essentiellement réservées à un public régional jusque dans les années 1970, ces festivités prennent une dimension nationale et même internationale au début de la décennie suivante, et offrent un éventail d'animations de plus en plus large. Elles bénéficient alors d'opérations de promotion portées par un certain nombre de personnalités, véritables ambassadeurs de la culture landaise, comme Pierre Albaladejo, ancien international de rugby reconverti en commentateur vedette à la radio et à la télévision.
Le premier temps fort de ces réjouissances, et celui qui en constitue véritablement l'introduction, est désormais la cavalcade nocturne des chars, construits par les habitants dans chaque quartier. L'importance symbolique de ce défilé, qui apparaît comme un moment de communion de l'ensemble de la population mais également comme une exaltation de la ville auprès des étrangers, est telle qu'il est renouvelé le lendemain à la mi-journée. Outre les chars, on y applaudit la Reine des fêtes, qui présidera toutes les cérémonies officielles, les groupes folkloriques basques et landais, et surtout les "bandas" musicales qui vont animer, le jour comme la nuit, les rues et les places de Mont-de-Marsan. Dans cette ambiance très influencée par la culture espagnole, les "bodegas" (buvettes) fleurissent un peu partout dans la ville, proposant boissons et nourriture à toute heure.
Mais ces fêtes sont surtout rythmées par les corridas qui, chaque après-midi, concentrent toute l'animation dans les arènes du Plumaçon. Elles offrent aux 7 000 "aficionados" (amateurs) qui garnissent les gradins l'occasion de côtoyer, avec plus ou moins de bonheur suivant les années, les plus grands noms de la tauromachie espagnole. Pour autant la course landaise n'est pas absente, et les mêmes arènes en reçoivent les meilleurs acteurs et les coursières les plus renommées pour un concours des plus relevés.
Par ailleurs, l'offre en matière d'activités sportives se développe substantiellement : il y en a désormais pour tous les goûts, entre les courses de chevaux, le tournoi de tennis, de pelote basque, ou encore la course cycliste nocturne.
Enfin, la fête ne serait pas totale sans d'une part la traditionnelle fête foraine, où manèges, stands de tir et marchands de confiseries attirent toujours un public très familial, et sans d'autre part le grand feu d'artifice qui clôture sur les bords de la Midouze cette semaine de réjouissances.