Ouverture de la Base Nautique et de Loisirs de Mont de Marsan
Notice
La base d'activités nautiques et de loisirs de 2 hectares et demi est ouverte depuis le 02/07/05. C'est la première à être construite autour de Mont de Marsan, pour le plaisir des habitants. Cet espace a également été créé comme projet social : il est libre d'accès et gratuit et permet une grande mixité sociale. Le coût de la mise en place de ce plan d'eau a été de 2 millions d'euros, et des améliorations sont prévues pour d'autres activités comme le cyclisme.
Éclairage
Installée sur un ancien champ de tir que fréquentèrent notamment les militaires du 6e régiment parachutiste d'infanterie de marine en garnison à la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan de 1962 jusqu'à sa dissolution en 1998, la base nautique de Saint-Pierre-du-Mont est révélatrice de bien des changements démographiques et urbains dans et autour du chef-lieu du département des Landes.
En effet, siège de la préfecture, Mont-de-Marsan (1), d'une part, est passée de 26 166 habitants en 1975 à 31 188 en 2011 ; d'autre part, Saint-Pierre-du-Mont, sa voisine la plus importante, est passée au cours de la même période de 6 100 à plus de 9 000. Avec les 16 autres communes (2) qui constituent la communauté d'agglomération du Marsan depuis le 1er janvier 2002, c'est un ensemble urbain et périurbain atteignant 53 526 habitants en 2011. On comprend dès lors que les édiles aient eu à cœur de doter cet ensemble d'équipements divers, tout au moins dans le domaine des compétences de cette nouvelle intercommunalité (3), assez nombreuses au demeurant. Parmi elles se trouvent effectivement le tourisme et les loisirs.
Non loin de la route menant vers Tartas et Dax, à proximité de l'échangeur de la rocade ouest, sur 120 hectares, est donc aménagée une base de loisirs. Outre plusieurs parcours sportifs ou de découverte, elle est dotée de deux lacs, l'un pour la pêche, l'autre pour la baignade. Ce dernier ne peut être que fortement apprécié.
En effet, si les longues plages de sable blond de la côte aquitaine ou "Côte d'Argent" sont évidemment associées à l'image touristique des Landes, l'intérieur n'offre pas les mêmes attraits (4). Dans un souci de mixité sociale (ouverture à une population jeune bien sûr, mais aussi accès pour personnes handicapées notamment) et de diversité d'activités, la réalisation de "Marsan plage", si l'on ose dire, complète les équipements culturels ou de services dont doit nécessairement se doter cette agglomération en essor démographique. Voilà qui contribue à changer évidemment et l'image et la réalité "montoises".
L'étalement urbain, même modéré dans cette contrée de la Gascogne, est bien une réalité. Ce qui implique des équipements nouveaux correspondant comme partout à des aspirations nouvelles et à des changements dans le mode de vie.
(1) Même si, sur les bords de la Douze et du Midou vivait une population de bateliers plus ou moins organisée autour du prieuré de Saint-Genès-des-Vallées, Saint-Pierre-du-Mont est certainement un site occupé antérieur à celui de Mont-de-Marsan ; laquelle est en somme une "ville neuve", une bastide fondée en 1133 par Pierre de Marsan, fils de Loup Aner de Marsan.
(2) Gagnées par la rurbanisation, voire le phénomène de mitage du paysage rural, il s'agit des commune de Benquet, Bostens, Bougue, Bretagne-de-Marsan, Campagne, Campet-Lamolère, Gaillères, Geloux, Laglorieuse, Lucbardez-et-Bargues, Mazerolles, Pouydesseaux, Saint-Avit, Saint-Martin-d'Oney, Saint-Perdon et enfin Uchacq-et-Parentis.
(3) Officiellement dénommée "Le Marsan Agglomération" depuis 2010.
(4) L'évocation d'Arjuzanx dans le reportage est une allusion à l'aménagement d'une partie du site de l'ancienne mine de lignite alimentant la centrale thermique en activité des années 1960 à 1992, en pays de Brassenx, tout à côté de Morcenx.