Maïté à Rion des Landes (1993)

06 janvier 1993
02m 24s
Réf. 00738

Notice

Résumé :

Maité Ordonez, cuisinière vedette de "La cuisine des mousquetaires", se diversifie : chez Labeyrie, industrie d'agroalimentaire, elle devient ambassadrice et prépare les barquettes de plats cuisinés. Elle participe à l'élaboration et la mise en boite des produits. Maïté va également participer à la publicité des poulets fermiers landais. Elle n'oublie tout de même pas son secteur d'activité d'origine: les voiries de la SNCF. Reportage dans les cuisines de Labeyrie, où les plats sont préparés quotidiennement. Interview de Maïté.

Date de diffusion :
06 janvier 1993
Source :
Thèmes :

Éclairage

Les générations nées après-guerre se souviennent de la première émission culinaire de la télévision française, L'art et la magie de la cuisine, créée par le cuisinier gascon Raymond Oliver (1), et diffusée chaque lundi de 1954 à 1967 sur RTF Télévision puis la première chaîne de l'ORTF. Elle était réalisée par Hubert Knapp puis Gilbert Pineau, et présentée par Raymond Oliver et la speakerine Catherine Langeais qui jouait le rôle de l'élève, représentant la bonne ménagère soucieuse d'améliorer l'ordinaire de sa cuisine (2).

Originaire de Langon, en Gironde, Raymond Oliver, alors propriétaire et chef du Grand Véfour, un grand restaurant parisien, promeut la cuisine de terroir, celle de son terroir aquitain, soulignant que "Paris c'est le creuset, la consécration".

Quelques décennies plus tard, alors que le concept de l'émission a fait école, une autre Gasconne "monte à Paris" mais d'une façon bien différente. Sa formation n'est pas la même ; ce n'est pas une "pro". Propulsée par le hasard dans le monde médiatique, elle est amenée, elle aussi, à donner en direct des leçons de cuisine de terroir après que le réalisateur de France 3 Aquitaine, Patrice Bellot, venu réaliser un documentaire sur l'équipe de rugby de Rion-des-Landes en 1983, l'eut remarquée alors qu'elle préparait des repas pendant le tournage.

Une aventure commence pour Marie-Thérèse Ordonez qui passe de sa petite auberge du Brassenx à la lumière des projecteurs au cours d'émissions diverses dont la plus célèbre demeurera La cuisine des Mousquetaires ; un titre bien trouvé pour promouvoir le terroir gascon dont sont issus les chefs étoilés Ducasse et Darroze ; mais aussi Guérard qui, le premier, en éternel visionnaire, pense à associer cuisine gastronomique de haut niveau et grande distribution.

On comprend dès lors que le conserveur Labeyrie, bien implanté dans son terroir d'origine, s'essaie, lui aussi, à ce type d'expérience, valorisant son produit par l'association d'un nom dont la réputation n'est plus à faire sur l'ensemble du territoire français. Reprenant à son compte le slogan du fin cordon bleu de Rion-des-Landes : "La bonne cuisine, ça se fait à l'œil, au toucher, à l'oreille et avec de bons produits".

(1) http://marcdelage.unblog.fr/2011/08/07/raymond-oliver-le-grand-vefour-a-paris-france/

(2) http://www.ina.fr/playlist-audio-video/267660

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

Présentateur
Et puis, en ce début d’année, notre maître queux, Maïté, véritable ambassadrice des produits du terroir, va collaborer avec des professionnels de l’agroalimentaire. Le point sur ce succès grandissant avec Annie Delmont et Gérard Boisseau.
Micheline Banzet
Bonjour !
Maïté Ordonnez
Bonjour !
Annie Delmont
Fou, fou, fou, le succès, et la plus grosse écoute lors du bêtisier sur la 3 avec 1 700 000 téléspectateurs. La fin de l’année a vu la consécration de La Cuisine des Mousquetaires. L’émission est le porte-parole de la bonne vieille cuisine de chez nous. Maïté devient star nationale et internationale. France 3 met en place une structure spéciale pour répondre à la demande de livres et cassettes. 1993, l’émission fête ses 10 ans et promet des surprises. 1993, l’agroalimentaire des Landes découvre que Maïté peut être une formidable ambassadrice des produits de ce terroir. Alors, voici Maïté, comme vous ne l’avez jamais vue, dans la cuisine laboratoire d’un artisan conserveur, soumise aux contraintes de la conserve et de la cuisine sous vide.
Maïté Ordonnez
Dans beaucoup de départements de notre pays, on ne trouve pas ce qu’on a la chance, nous, d’avoir. Alors, j’ai eu la chance de découvrir Monsieur [Davieri] et à tous les deux, d’un commun accord, on a fait, je lui ai donné, je lui ai dit à peu près ce que, comment je faisais et tout ça, et il a bien voulu faire, comme moi je lui disais. C’est bon ?
Inconnu
Ça ira.
Annie Delmont
Les plats, façon Maïté, c’est l’abord petit à petit. Il va falloir goûter et tester tous les 8 jours pour savoir comment ce foie de canard aux pommes et au porto se maintient et se conserve jusqu’à six semaines. En somme, deux savoir-faire se sont unis. Et ce n’est pas tout, l’image de Maïté vole au secours des fermiers landais de Saint-Sever. Le poulet, c’est bon, et Maïté a plus d’une recette dans son sac.
Pierre Cohen
Ce qui est valorisant, c’est de dire ce que sont les fermiers landais, de connaître leurs élevages en liberté, de découvrir leurs valeurs, des valeurs communes à Maïté, c’est-à-dire la tradition, la qualité des produits de terroir des Landes.
bruit
(bruit)
Annie Delmont
Maïté, claironneuse sur les voies de chemin de fer, ce fut son métier.
Maïté Ordonnez
J’ai fait ça 22 ans, oui. Ce n’est pas un oubli mais presque, claironneuse de la SNCF. C’est vrai, grâce à France 3 qui m’a donné un coup de pouce, oh la la, extraordinaire, mais ça ne me donne pas la grosse tête. Je suis restée Maïté de la SNCF et comme je serai Maïté de toujours, oui.