Sophie Nény
Bonsoir, Aquitaine Première a choisi de vous faire découvrir une partie du patrimoine architectural des Landes en Pays d’Orthe et en région de Chalosse.
En effet, depuis 32 ans, le Festival des Abbayes organise toute une série de concerts de musique classique à l’intérieur des abbayes pour mettre en valeur les vieilles pierres.
A quelques kilomètres de Peyrehorade et de Salies-de-Béarn, le village de Sorde-l’Abbaye.
Dès l’origine du festival, les organisateurs ont voulu mettre en valeur cette église du Xème siècle.
silence
(silence)
Pierre Faussat
Il faut replonger 30 ans en arrière pour savoir que les Landes étaient un petit peu, un département un petit peu isolé, même culturellement.
On appelait ça le désert d’ailleurs, désert culturel.
Et le mérite de nos prédécesseurs a été de faire vivre cette musique et de façon à ce qu’elle perdure, puisque maintenant, on peut dire que le Festival des Abbayes est la première manifestation musicale du département en matière de musique classique.
Sophie Nény
Dans les années 70, en organisant ce type de concert à l’intérieur de ces belles bâtisses, le Festival des Abbayes créait l’événement.
Il donnait envie aux touristes et aux autochtones d’en apprendre un peu plus sur l’histoire du patrimoine landais.
Mathias a en charge la visite du monastère.
Mathias Larché
Nous sommes à l’intérieur, ici, du monastère, donc qui a été conçu en même temps que l’église mais qui a été détruit plusieurs fois.
La majeure partie du monastère date essentiellement du XVIIème siècle.
Nous nous trouvons ici dans l’ancien jardin médicinal qui était très important puisque les moines soignaient les malades ainsi que les pauvres de la région ;
ils soignaient essentiellement les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle car ce monastère était une étape très importante sur le chemin de Saint-Jacques.
Sophie Nény
La particularité de ce monastère, sa grange batelière unique en France.
Par cette porte, les bateaux livraient les céréales aux 16 moines qui offraient gîtes et couverts à une centaine de personnes.
Pierre Faussat
Il y a quelque chose de magique dans nos belles soirées d’été dans le département, de visiter un lieu particulièrement enchanteur que sont nos vieilles églises, nos vieilles abbatiales ;
d’y vivre en même temps en communion avec la musique classique.
Tout ça, ça fait un mélange absolument détonnant et qui fait que maintenant, on ne peut pas se passer du Festival des Abbayes.
Je pense que c’était le but, c’était effectivement conquérir les amateurs de musique classique en même temps en leur faisant découvrir des sites que, peut-être, ils n’auraient pas eu l’occasion de voir autrement.
Sophie Nény
Sorde ne se résume pas à une seule abbaye.
Une fois le concert terminé, il n’est pas rare de croiser les mélomanes à la recherche d’autres vestiges.
Jean-Louis Lespiau
On a toute l’histoire de Sorde qui débute ici avec les villas gallo-romaines et enfin, débuter, c’est un grand mot, c’est, on débute à l’ère de l’humanité, avec des abris préhistoriques en amont, là-bas, sur la route de Salies-de-Béarn ;
et ensuite, ici, sur les vestiges, on a une villa gallo-romaine et la maison des abbés a été bâtie sur les vestiges de la villa gallo-romaine.
musique
(musique)
Sophie Nény
Le Choeur de l’Opéra de Bordeaux est attendu le 27 juin dans cette église abbatiale.
musique
(musique)
Sophie Nény
Nous venons de quitter Sorde et son abbaye bénédictine.
Nous nous trouvons actuellement à Montfort-en-Chalosse.
C’est ici dans cette église Saint-Pierre qui est située juste derrière moi, que se produit ce soir le quintet espagnol Les Spanish Brass.
Un ensemble de cuivres composé de deux trompettes, un cor, un tuba et un trombone.
Les musiciens se produiront dans cette église presque millénaire, le plus ancien monument de la région, appelé autrefois Saint-Pierre de Josse.
Neuf belles verrières décorent l’intérieur de l’église.
A gauche de la partie centrale se trouve l’autel de la vierge.
Il est surmonté d’une statue de Marie en stuc doré.
Elle écrase Eve qui a dans la bouche la pomme du péché.
Françoise Dartigue
C’est une église romane, comme vous pouvez l’attester.
Elle a une particularité, c’est une église fortifiée.
Alors, la fortification, elle ne vient pas, elle n’a pas été en même temps que la construction de l’église.
D’abord une église romane, simple, une église de campagne, une seule nef, un clocher.
Ce qui est tout à fait particulier ici, c’est l’avancée des toits.
Vous voyez la charpente qui avance tout à fait pour protéger les murs.
Alors, pourquoi faut-il protéger les murs ici ?
Et bien, on a la malchance d’avoir cette pierre qui était un peu blanche mais qui est une pierre de Nousse, une carrière qui est dans un village à côté, mais c’est une pierre gélive.
Alors, elle prend l’eau, elle éclate et après, les oiseaux sont enchantés, ils se nourrissent.
Sophie Nény
Marier la musique avec les vieilles pierres, à Montfort-en-Chalosse, on en a pris l’habitude.
Chaque année, les habitants ne sont donc pas surpris de trouver des musiciens dans leur église.
Il faut dire qu’ici, l’ancien président de l’harmonie n’était autre que Pierre Faussat, l’actuel Directeur musical du festival.
Pierre Faussat
Le Festival des Abbayes a une exigence, c’est de toujours présenter de grandes formations et, bien sûr, de grands noms de la musique classique.
Cette année, avec le violoniste Pierre Amoyal, avec l’orchestre de, le Choeur de l’Orchestre de Bordeaux Aquitaine, je pense que nous avons là les événements phares auxquels viendront s’ajouter, bien sûr, d’autres concerts de musique ;
notamment de musique baroque, de musique de quintet de cuivres avec les espagnols de Valence.
Sophie Nény
Au programme également, Urs Karpatz, les tziganes d’Europe du Nord.
Si vous êtes adeptes de musique classique et que les belles pierres vous font rêver, le Festival des Abbayes, c’est jusqu’au 29 juin dans les Landes.
Bonne soirée sur France 3 Aquitaine.
Dans quelques instants, vous avez rendez-vous avec votre journal d’informations régionales.