La stratégie socialiste pour les municipales de 1977
16 mai 1976
01m 23s
Réf. 00138
Notice
Résumé :
Extrait du discours de François Mitterrand au congrès extraordinaire du Parti Socialiste à Dijon, à propos de l'Union de la gauche.
Type de média :
Date de diffusion :
16 mai 1976
Personnalité(s) :
Éclairage
Le Parti socialiste, en vue de fixer sa stratégie pour les élections municipales de mars 1977, réunit toutes ses Fédérations départementales dans un congrès spécifique, dit extraordinaire, les 15 et 16 mai à Dijon. C’est ici un extrait du discours de son premier secrétaire, tenu le dernier jour, qui est présenté.
Lors des élections cantonales de mars 1976, le PS a été le principal bénéficiaire de la dynamique de l’union de la gauche et a enregistré une forte avancée. Sa stratégie municipale vise ainsi à la fois à accentuer sa progression, à défendre sa « différence » tout en ménageant la stratégie unitaire et son partenaire communiste. Le PC, appelant à une union systématique, accuse en effet le PS de vouloir une « union à la carte » en fonction du rapport de force local.
Le PS, par la voix de François Mitterrand, annonce ainsi sa volonté d’union de la gauche sur les listes municipales dans le plus grand nombre de cas possibles. La consigne étant, dans le cadre d’un scrutin majoritaire à deux tours, de privilégier la constitution de listes avec des candidats issus de partis signataires du Programme commun et, a minima, de « la gauche ». Toute alliance avec des centristes ou des membres de la majorité présidentielle par exemple étant un motif d’exclusion du PS. L’équilibre de l’union dans la composition des listes reste cependant un sujet conflictuel dans certaines villes, et d’autant plus stratégique dans les villes de plus de 30 000 habitants où le mode de scrutin interdit toute modification entre les deux tours.
Le ton de contre-attaque adopté ici par François Mitterrand s’adresse néanmoins surtout aux congressistes dont certains avait contesté le Premier secrétaire.
Ces élections marquent une poursuite de la « vague rose » socialiste, puisque le PS prend à cette occasion à la droite 41 villes de plus de 30 000 habitants.
Lors des élections cantonales de mars 1976, le PS a été le principal bénéficiaire de la dynamique de l’union de la gauche et a enregistré une forte avancée. Sa stratégie municipale vise ainsi à la fois à accentuer sa progression, à défendre sa « différence » tout en ménageant la stratégie unitaire et son partenaire communiste. Le PC, appelant à une union systématique, accuse en effet le PS de vouloir une « union à la carte » en fonction du rapport de force local.
Le PS, par la voix de François Mitterrand, annonce ainsi sa volonté d’union de la gauche sur les listes municipales dans le plus grand nombre de cas possibles. La consigne étant, dans le cadre d’un scrutin majoritaire à deux tours, de privilégier la constitution de listes avec des candidats issus de partis signataires du Programme commun et, a minima, de « la gauche ». Toute alliance avec des centristes ou des membres de la majorité présidentielle par exemple étant un motif d’exclusion du PS. L’équilibre de l’union dans la composition des listes reste cependant un sujet conflictuel dans certaines villes, et d’autant plus stratégique dans les villes de plus de 30 000 habitants où le mode de scrutin interdit toute modification entre les deux tours.
Le ton de contre-attaque adopté ici par François Mitterrand s’adresse néanmoins surtout aux congressistes dont certains avait contesté le Premier secrétaire.
Ces élections marquent une poursuite de la « vague rose » socialiste, puisque le PS prend à cette occasion à la droite 41 villes de plus de 30 000 habitants.
Judith Bonnin
Transcription
Jean-Claude Bourret
Au Congrès extraordinaire du Parti Socialiste à Dijon, on attend le vote sur le texte concernant les élections municipales. Les socialistes vont-ils décider, comme le souhaitent les communistes, de présenter des listes d’union dans toutes les communes pour les élections municipales de l’année prochaine ? François Mitterrand a donné tout à l’heure une première réponse.François Mitterrand
Eh bien, le Parti Socialiste récuse toute alliance qui ne soit pas de Gauche et d’abord et surtout des partenaires du programme commun ; et qui que ce soit qui ne s’inclinerait pas devant cette décision collective n’aurait pas à présenter sa défense devant des procédures, serait de plein droit exclu de ce parti.(Bruit)